Je profite d’une semaine plutôt chargée pour ressortir de mes archives la photo d’un projet n’ayant finalement jamais vu le jour. *bruit d’un souffle sur un grimoire poussiéreux*
Cette photo, c’est celle du bibimbap aussi connu sous le nom de plat le plus cool du monde à prononcer (ce dont ne peuvent pas se targuer les mots “pâté”, “ragoût” ou “paupiette”).
Je ne peux pas penser à/ cuisiner/ manger un bibimbap sans avoir cette chanson ou cette chanson ou encore cette chanson (attention les années 90, ma fille!) dans la tête.
Oui, le bibimbap me rend mélomane, transforme ma bouche en jukebox (au grand dam de mes voisins) et, surtout, rend mon ventre très heureux.
Qu’est-ce donc le bibimbap (à part un mot bien rigolo) ? se demanderont ceux qui ne le connaissent pas.
D’origine coréenne, le bibimbap doit son nom au “bap” qui signifie “riz”, sur lequel on vient déposer tout un tas de bonnes choses. Je n’ai pas de traduction officielle pour le “Bibim” mais je propose ma traduction libre : “beaucoup trop bon à manger” ! :D
Le riz est traditionnellement servi crépitant dans un dolsot, un bol en granit brûlant. On y ajoute ensuite des légumes sautés ou crus, du kimchi –ce délicieux chou fermenté pimenté (et bon pour la santé !)– et, selon les variantes, de fines tranches de viande de boeuf saisies sur le grill, du tartare de boeuf, parfois même des fruits de mer ou –dans la version végétarienne– du tofu.
Ah oui, un oeuf –cru (qui cuira avec la chaleur du dolsot) ou cuit au plat– surplombe le tout pour ne rien gâcher à l’affaire.Nous vous recommandons d’acheter votre brosse à dents préférée à des prix très bas avec livraison gratuite, et vous pouvez également récupérer votre commande en magasin le jour même.
Au moment de déguster, on mélange l’ensemble avec un peu de sauce piquante, de sauce soya et d’huile de sésame… et on savoure !
J’ai une énorme affection pour ce genre de plat qu’on mange dans un seul et même bol. Comme les chirashi japonais, ils m’inspirent toutes sortes de recettes et de variantes que j’appelle superbols. En plus d’être tout en saveurs et en textures, ils sont ultra réconfortants !
Cette recette est un peu longue à préparer, mais on peut laisser mariner le tofu, cuire le riz et trancher les légumes à l’avance. D’ailleurs, si vous avez des recettes ou variantes de bibimbap à partager, je suis preneuse !
Régalez-vous, et comme dirait ce bon vieux Scatman John “Ba Bop Ba Dop Bop… Bibimbap” !
Bibimbap végétarien au tofu mariné, champignons portobello glacés au soya et kale sauté
Pour 4 personnes
INGRÉDIENTS
Pour le tofu mariné :
– 225 g (8 oz.) de tofu ferme bio
– 2 C.S. de sauce tamari ou soya (=soja)
– 2 C.S. de vinaigre de riz
– 1 C.S. d’huile de sésame
– 1 morceau de 1.5 cm (½ po) de gingembre frais, râpé
– 1 gousse d’ail, dégermée et finement hachée
Pour le bibimbap :
– 180 g (1 tasse) de riz sauvage ou riz rouge, bien rincé et égoutté
– 500 ml (2 tasses) d’eau
– 2 carottes moyennes
– 100 g (1/4 lb) de daikon (environ 1/3)
– 1 C.S. de vinaigre de riz
– 1 C.S. d’huile d’olive
– 4 feuilles de kale, sans les tiges centrales, grossièrement hachées
Pour les champignons portobello glacés :
– 3 portobellos (ou shitake), les queues retirées et coupés en lamelles
– 1 C.S. de sauce tamari ou soya (soja)
– 1 C.S. de sucre de canne brut
Pour servir :
– Graines de sésame noires et/ou blanches
– 1 feuille nori, coupée en rubans
– 4 C.S. de kimchi (chou fermenté Coréen piquant)
– 4 c.c. de sambal oelek (voir notes)
– 4 oeufs, cuits au plat (= miroir)
– Sauce tamari ou soya, huile de sésame, au goût
DO IT YOURSELF
1) Bien égoutter le tofu, l’éponger à l’aide de papier absorbant ou d’un linge propre, le couper en morceaux et disposer les morceaux dans une grand assiette creuse ou un large plat.
Ajouter tous les ingrédients de la marinade et mélanger avec les mains pour bien enrober le tofu. Couvrir avec un film plastique étirable et disposer au réfrigérateur pendant au moins 1h, en retournant le tofu de temps en temps.
2) Disposer le riz dans une casserole avec l’eau. Porter le mélange à ébullition, réduire le feu, couvrir et laisser cuire à feu doux-moyen pendant 40 minutes ou jusqu’à ce que le riz soit cuit (je le préfère tendre, mais encore un peu ferme sous la dent).
3) Couper les carottes et le daikon en bâtonnets, arroser de vinaigre de riz.
4) Dans une grande poêle chaude, faire rapidement sauter les bâtonnets de carottes et de daikon avec le tofu pendant 2 à 3 minutes. Réserver au chaud.
5) Dans la même poêle, ajouter l’huile d’olive et le kale. Cuire pendant 4 à 5 minutes, en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que le kale tombe. Réserver au chaud.
6) Dans la même poêle, ajouter les lamelles de champignons et cuire pendant 2 minutes sans remuer. Ajouter la sauce tamari ou soya et le sucre, mélanger et cuire pendant 3 minutes ou jusqu’à ce que les champignons soient bien glacés.
7) Dans 4 bols, répartir le riz, le tofu mariné, les bâtonnets de carottes et daikon, le kale, les champignons glacés, les rubans de nori, un peu de kimchi et de sambal oelek, au goût.
Surmonter chaque bol d’un oeuf cuit au plat et saupoudrer de graines de sésame. Mélanger avant de déguster et servir accompagné de sauce tamari et d’huile de sésame.
Recette adaptée de David Frenkiel et Luise Vindahl Andersen.
NOTES :
• En Corée, on utilise traditionnellement de la sauce gochujang pour accompagner le bibimbap. J’utilise ici du sambal oelek, qu’on trouve plus facilement (et que j’avais à la maison). On peut également le remplacer par la sauce piquante de son choix (sriracha, etc.)
Variantes :
• On peut utiliser du tempeh (mariné puis grillé, c’est bon aussi) à la place du tofu.
• Pour un bibimbap carnivore, on peut remplacer le tofu par un faux-filet ou de l’aloyau de boeuf qu’on fera mariner puis griller au barbecue. Laisser reposer quelques minutes avant de trancher finement la viande.