Arancini à la saucisse, “ketchup” maison et têtes de violon en accompagnement…
Je rêvais de re-croquer dans des arancini depuis ceux que j’avais avalé chez Pantry à Toronto.
Je rêvais également devant la page 230 de mon livre de Ricardo “Parce qu’on a tous de la visite…”, car la recette des arancini à la saucisse s’y trouve et qu’elle me faisait de l’œil à chaque fois que je tournais les pages du livre…
Chair à saucisse revenue dans la poêle et enrobage des arancini
Si vous n’avez jamais mangé et/ ou préparé d’arancini, permettez-moi de vous mettre l’eau à la bouche, mais aussi, de vous mettre en garde :
– Les arancini sont de petites boulettes composées d’un excellent mélange de risotto et d’un petit quelque chose comme une viande (de la chair à saucisse par exemple), de légumes ou même de fruits de mer (j’en ai déjà goûté aux crevettes), le tout enrobé d’une fine panure : ça croustille sous la dent puis, tout de suite après, vous sentez le risotto enveloppé de parmesan fondre dans votre bouche ! Et comme les arancini tirent leurs origines de l’Italie, c’est forcément bon (aaaah, mon amour pour l’Italie est sans limite… Un jour mon petit J.D.- toi, qui te plains que je ne te fasse plus de dédicace sur le blog– on ira faire ce grand et joyeux tour en Vespa de l’Italie- je me le jure)
Voilà pour la partie “mise en bouche”.
Là où les choses se corsent, c’est le temps de préparation de ces divines bouchées.
Du coup, je ne sais plus si Ricardo est un homme ou un robot, car depuis que j’ai lu qu’il préparait ses arancinis en 30 minutes + 45 minutes de cuisson + 2 heures de réfrigération… j’ai des doutes. Ça m’a pris beaucoup plus de temps que ça ! C’est l’expérience me direz-vous; mais si j’ai bien un conseil à vous donner, c’est de prévoir à l’avance votre préparation et d’avoir du temps devant vous (= oubliez tout de suite votre vie sociale pour au moins une bonne après-midi + début de soirée)
Ça vous fait peur ? Vous préférez vous faire livrer ? Meuhhh non, souvenez-vous que si je l’ai fait, vous pouvez le faire ! En plus, vous y gagnerez doublement triplement. Démonstration en 3 points :
1- Auto-satisfaction (Grands Dieux, que je suis bonne !)
2- Fraîcheur imbattable, goût incroyable (oui, c’est vous qui les avez faites !)
3- Option congélation disponible (épater mes convives une deuxième fois sans me fouler ? Waaouh ! Le rêve !)
Allez, lancez-vous et régalez-vous ! Vous l’aurez bien mérité !*
#1 Risotto au basilic # 2 la chair à saucisse défaite et dorée prête à être incorporée au risotto #3 Le mélange risotto+chair à saucisse #4 TA-DAA : transformation magique en arancini !
Recette des Arancini à la saucisse
Pour 40-50 petits arancini... idéal à l'apéro ou pour un souper léger
INGRÉDIENTS
Pour le risotto :
– 1 oignon haché
– 30 ml (2 C.S.) d’huile d’olive
– 180 ml (3/4 tasse) de riz arborio (oui, arborio, c’est important, n’essayez pas de gruger !)
– 60 ml (1/4 tasse) de vin blanc
– 750 ml (3 tasses) de bouillon de poulet, chaud
– 125 ml (1/2 tasse) de parmigiano reggiano** râpé
– 60 ml (1/4 tasse) de basilic frais ciselé ***
– 2 saucisses italiennes (225g/ 1/2 lb) piquantes ou douces (selon vos goûts), la chair seulement
Pour la sauce tomate :
– 1 oignon haché finement
– 1 gousse d’ail hachée
– 30 ml (2 C.S.) d’huile d’olive
– 1 boîte de 540 ml (19 oz) de tomates italiennes broyées
– facultatif : j’aime ajouter du thym et du laurier à mes sauces, si ça vous dit, c’est très bon !
Pour l’enrobage :
– 125 ml (1/2 tasse) de farine
– 4 oeufs, légèrement battus
– 500 ml (2 tasses environ… juste histoire d’en avoir assez) de chapelure tamisée (fait maison, c’est encore mieux!)
DO IT YOURSELF
Pour le risotto :
Dans une casserole, attendrir l’oignon dans l’huile. Ajoutez le riz et cuire une minute en remuant pour bien l’enrober d’huile. Déglacer avec le vin blanc et poursuivre la cuisson à feu moyen en remuant fréquemment jusqu’à ce que le liquide soit complètement absorbé.
Ajouter le bouillon environ 250 ml (1 tasse) à la fois, en remuant fréquemment jusqu’à ce que le liquide soit complètement absorbé entre chaque ajout. Prévoyez d’avoir une discussion passionnante avec un ami ou vous-même pour passer le temps.
Après environ 30 minutes, le riz devrait être tendre. Ajouter le parmesan et le basilic et remuer jusqu’à ce que le fromage soit fondu. Attention : les petits bras à muscles mous vont prendre cher.
Entre temps, dans une poêle, faire revenir la chair des saucisses en la défaisant jusqu’à ce qu’elle soit dorée. Transférer dans le risotto et mélanger. Rectifier l’assaisonnement.
Étaler le risotto sur une plaque à biscuits et couvrir d’une pellicule de plastique. Réfrigérer environ 2 heures ou jusqu’à refroidissement complet.****
Pour la sauce tomate :
Dans une casserole, attendrir l’oignon et l’ail dans l’huile. Saler et poivrer. Ajouter les tomates. Porter à ébullition et laisser mijoter environ 15 minutes. Rectifier l’assaisonnement.
Pour l’enrobage :
Chauffer l’huile dans une friteuse ou une casserole à grands bords à 190°C (375°F) et tapisser une plaque de papier absorbant. Placer la farine dans une assiette creuse, les œufs dans une seconde assiette et la chapelure dans une troisième.
(Puis la partie que je préfère :) À l’aide d’une cuillère, prélever environ 1 C.S. de risotto pour chaque arancina et les façonner en boule entre les mains. Les fariner et les tremper dans le mélange d’œufs, bien égoutter puis les enrober dans le mélange de chapelure.
Passer la chapelure au tamis et tremper une nouvelle fois les boules dans l’œuf et la chapelure.
Frire dans l’huile environ 8 boules à la fois, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées, soit environ 2 minutes. Égoutter sur la plaque recouverte de papier absorbant.
Déposer sur un plat de service, accompagner de la sauce tomate et se la péter graaaave.
***
* Rappel d’auto-satisfaction : souviens-toi, Christelle, quand tu as cuisiné ces arancini sous 35° à l’ombre et que tu avais envie d’exterminer la race humaine à coups de spatule.
** “Parmesan” reggiano si l’Italien n’était pas votre LV2 au collège (moi non plus d’ailleurs !)
*** Le basilic, c’est aussi une grande histoire d’amour (mon amant, mettons) et j’avais lu que JAMAIS une lame ne devait toucher les feuilles d’un basilic. Si vous en avez déjà ciselé, vous avez pu constaté que le basilic s’oxydait très vite au contact de la lame… c’est pourquoi je préfère utiliser mes petits doigts. Si vous avez de gros doigts, je vous autorise néanmoins à utiliser le couteau.
**** Pour ma part, j’ai étalé la préparation entre deux couches de film plastique… Oui, ça sauve de la vaisselle et du temps !