MÀJ de 2016 : vous pouvez aussi retrouver d’autres bonnes adresses à Tulum ici !
Les amis, par où commencer ? Il y a tellement de choses à dire. Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas venue écrire ici.
Après autant de temps, ça fait toujours un peu bizarre. De coucher ses mots à la verticale sur l’écran.
J’aurais envie de vous raconter tous ces mois loin du blog, mais je sens que je n’arriverais pas expliquer tout ça aujourd’hui. Tout ça n’est pas si loin et tout ça n’est pas encore fini.
Écrire un livre de cuisine. Quelle aventure. Quel travail. Je le savais, hein… mais hands down pareil à tous les auteurs que je connais !
Je savais qu’une fois le plus gros du travail effectué –c’est-à-dire quand j’aurai enfin envoyé mon manuscrit, mes photos et sourirai comme dans une pub de shampooing– j’allai avoir besoin de vacances.
On a d’abord pensé au Costa Rica (surtout quand des amis d’amis sont les propriétaires de ce genre de place), et finalement Tulum s’est imposée. J’en entendais parler depuis longtemps, ici et là, sur mes blogs préférés ou par quelques amis. Tulum se situe à deux heures en bus de la très grouillante Cancún, dans la région de la Riviera Maya Mexicaine.
Plages turquoises, sable fin blanc, forêt twopicale, tout y est. On est pourtant loin des gros clubs vacances/ tout-inclus de Cancún… même si Tulum est pour moi une autre sorte de resort. Plus petit, plus respectueux de la nature, moins bruyant, mais tout de même un peu artificiel. Car Tulum a cette double facette : d’un côté le village où vivent les locaux –le pueblo–, sans grand charme, qui s’est construit autour du tourisme; et de l’autre sa plage et sa strip d’hôtel “éco-chic” (je vous explique plus tard) en enfilade.
En l’espace de quelques années, Tulum s’est transformée de repère de hippies en repère d’hipsters. On est à la fois dépaysé (allô les palmiers ! Allô les iguanes ! Allô la chaleur !) et dans une bulle (allô 53e touriste américain ! Allô cartes de restaurant aussi chères qu’à Montréal !)
Même si je n’ai pas l’habitude de ce genre de voyage, j’ai trouvé Tulum très chouette. Son cadre enchanteur et mon besoin de ne rien foutre aidant beaucoup, évidemment. Une semaine à relaaaaaxer, lire plein plein de livres et prendre le soleil, c’était notre timing parfait.
En arrivant à l’aéroport de Cancún, on se fait happer par à peu près tous les taxis de la planète (bon, du Mexique)(bon, de Cancún) qui rivalisent pour vous offrir le meilleur deal afin de vous rendre à votre hôtel. Souvent, ça ne vaut pas trop le coup.
Il vaut mieux avoir réservé une voiture (mais attention aux arnaques ! Voir mes conseils à la fin du billet) ou filer tout droit pour prendre le bus de la compagnie ADO qui vous emmènera à Tulum
Après deux heures de trajet dans un bus confortable et climatisé, accompagné de la retransmission en boucle des émissions du Boss des gâteaux en espagnol à un volume outrageusement élevé (<– mourir, un peu), vous arrivez au village de Tulum.
Vous pouvez bien sûr choisir de dormir dans un des hôtels (ou Airbnb) du village : c’est moins cher et les chambres sont souvent climatisées, mais c’est à 15 minutes en taxi de la plage. Si vous n’avez pas loué de voiture ou n’avez tout simplement pas envie de conduire, ça peut vite devenir chiant. Vous pouvez sinon choisir de dormir sur la plage.
Je vous laisse deviner ce qu’on a choisi. :D
Après quelques recherches studieuses sur les internets, on est tombés sur le merveilleux petit l’hôtel Coco Tulum.
On aimait ses cabañas (les huttes) sur le bord de plage, son décor sobre et épuré, et ses valeurs “éco chic”… la marque de fabrique des hôtels de la plage de Tulum. Les chambres n’y sont donc pas climatisées, mais munies de gros ventilateurs. J’avais une petite appréhension avant de partir (la météo indiquait 45˚C tout de même !), mais avec le vent de la mer + le ventilo, on y dort très bien. On est collant d’humidité, mais c’est un détail. Je veux dire : c’est comme dormir avec du sable dans ton lit, si t’aimes pas ça, tu restes chez toi ! ;)
Certains hôtels coupent également l’électricité à partir d’une certaine heure, mais ce n’est pas le cas du Coco qui fonctionne à plein régime d’énergie solaire et éolienne !
J’ai adoré la belle nature luxuriante tout autour de l’hôtel…
… et les motifs dans le ciel que créait cet arbre !
La vue sur la plage n’était pas dégueu non plus…
Une femme de ménage de l’hôtel a du bien rire de moi quand elle m’a vu prendre en photo ce coquillage… qui est en fait le “robinet d’eau” au-dessus du lavabo !
Une chouette idée à réinvestir chez vous, si vous voulez vous sentir comme Ariel la petite sirène ! ;) (grosse référence, je sais)
Bref, cet hôtel, c’était notre bon choix. On était fier de nous. Le seul truc moins bien du Coco, c’est le restaurant. Le menu est ultra-américanisé. D’accord, on est sur la plage… mais une petite touche mexicaine aurait vraiment été appréciée.
En gros, les petit-déjeuners étaient bof/ok et les pizzas que l’Homme a goûté (pas moi) assez banales.
Côté bouffe, et partout sur la plage, il vous coûte aussi cher de manger dans un restaurant de Tulum que dans un restaurant de Montréal, New York ou Paris… alors, quand ça n’est pas l’extase, autant aller voir ailleurs ! Ailleurs comme au El Tábano, par exemple !
El Tábano propose de la cuisine contemporaine très inspirée de la cuisine mexicaine. C’est vraiment très bon et l’un des meilleurs rapports qualité-prix du côté des restaurants de plage ! Gros bonus : ils servent aussi des p’tits déjeuners ! On y est beaucoup allé et l’accueil était toujours super sympa. Je n’ai pas de photos de ce qu’on y a mangé (miaaam le mole maison! miaaam le porc en salsa verde!) car le lieu est éclairé à la bougie… mais faites-moi donc confiance !
J’ai aussi dégusté un très bon ceviche de crevettes et de poisson et d’excellents nachos maison au restaurant de l’hôtel Ahau Tulum.
À côté de mon assiette, vous voyez le genou de l’Homme, son assiette de tacos de crevettes, sa salsa de pommes et carottes, une genre de relish piquante et du guacamole.
Tout près du Coco Tulum se trouve l’hôtel Posada Margherita et sa déco ma-la-de qui donne l’impression de sortir de Pinterest.
Son restaurant propose de chouettes jus frais. Les déjeuners sont bons, la carte a l’air d’avoir été dessinée par Fred Caillou (ohohoh- petit clin-d’oeil à deux personnes qui se reconnaîtront), mais les prix sont beaucoup trop chers pour ce que c’est (genre des tartines de confiture à 14 $… mouais).
Je vous recommanderais plutôt de l’essayer pour le lunch ou le souper : à côté de moi, un gars s’est fait servir un genre de lunch semi-mexicain semi-italien (oui , avec de la focaccia maison et des haricots!) qui avait l’air pas mal du tout et m’a fait pester intérieurement : “damn it, j’aurais du prendre ça !”
Sinon, juste pour un café ou un jus en terrasse, pour profiter de la jolie vue sur la mer, le Posada vaut le coup ! :)
Notre souper au restaurant Hartwood était définitivement l’un des meilleurs repas du séjour.
Ce restaurant farm to table (de la ferme à la table) ouvert par des Brooklynois ne vole pas sa réputation.
Il ouvre à 18h le soir, mais j’avais lu d’y aller 45 minutes avant l’ouverture pour y faire la queue, si j’espérais avoir une table sans trop attendre.
Le Hartwood doit son succès à sa cuisine de produits frais et de saison (le menu change tous les jours) tous cuits au feu de bois (miam !)
Le restaurant et la cuisine sont à aire ouverte et c’est sous la chaleur de la jungle tropicale que les plats sortent (merveilleusement bien, faut le dire) de cuisine. Je voyais travailler chefs, cuisiniers et serveurs devant moi, bourdonner comme des abeilles dans une ruche en plein soleil, sans jamais perdre leur sourire. L’ambiance restait détendue malgré l’humidité et la chaleur intense et je me disais qu’il fallait vraiment VRAIMENT être passionné pour ouvrir un restaurant en pleine jungle tropicale !
Qui dit jungle tropicale, dit –mes grands amis de toujours (#sarcasme)– : moustiques et mouches ! Les serveurs passaient entre les tables avec des seaux dans lesquels ils faisaient brûler de la résine pour les tenir à distance ! Ça ajoutait presque à l’ambiance du lieu !
Salade de nopal (du cactus !) grillé pour l’Homme et aux calamars grillés (plus haut) pour moi. J’ai oublié de prendre en photo les plats (c’est ça quand on ne blogue plus pendant 6 mois, on oublie ses vieux réflexes ! ;))
Pour des expériences de bouffe plus authentiques et beaucoup moins onéreuses, c’est au pueblo que ça se passe ! On nous avait recommandé de nombreuses fois La Chiapaneca.
Ici, les tacos et les antojitos (les tacos frits) sont rois. Un taco vous coûtera entre 70¢ et 1$ ! Oui, on est loin des prix des restaurants de la plage !
Des amis nous avaient promis “les meilleurs tacos de nos vies” mais… non ! Ahah ! Ils sont très bons et très bon marché, mais j’en ai déjà goûté de meilleurs ! Ce qui est inégalable par contre, c’est l’authenticité du lieu, rempli de familles mexicaines ! Ça, j’ai adoré ! Nos coups de cœur : leurs tacos al pastor (du porc cuit à la broche) auquel on peut ajouter un extra- fromage et l’antojito “Panuchos”.
Les chauffeurs de taxis (il faut toujours poser des questions aux chauffeurs de taxis ! Quel bonheur de parler espagnol en plus !) nous ont également beaucoup recommandé El Camello, pour des fruits de mer savoureux et une ambiance authentique, là encore.
De manière générale, que ce soit sur la plage ou en ville, j’ai trouvé qu’on mangeait bien à Tulum… après, il faut voir en fonction de son budget, car les pesos peuvent filer très vite !
À part se reposer sur la plage, lire et manger, qu’avons nous fait ? Eh bien pas grand chose!
On a eu la bonne idée de visiter les fameuses Ruines de Tulum, un peu trop tard dans la journée. Je pense que j’ai frisé l’insolation (ou peut-être y ai-je complètement succombé ce jour-là).
J’aurais davantage apprécié ma visite avec 15˚C de moins et un peu d’ombre (et un Mars glaçé avec ça ?) (je vous l’ai déjà dit, j’ai une très faible résistance à la chaleur). Cette expérience nous a sans doute refroidi (ahah, pas vraiment en fait) et on n’a pas réussi à se motiver pour visiter les sites de Coba, le parc naturel Sian Ka’an ou la ville maya de Chichen Itzá. Una próxima vez!
La vue sur la plage depuis les hauteurs des ruines était magique ! (et il y avait du vent !!!! Aaaaaah bonheur !)
J’ai adoré voir tous “ces minis-humains” tremper dans l’eau –qu’on devine turquoise quand on s’y baigne– mais c’est encore plus flagrant, beau et impressionnant à voir du dessus !
Un iguane près des ruines de Tulum… ça change des écureuils du Mont-Royal ! J’ai décidé de l’appeller Eduardo. Il a l’air énervé. You don’t mess with Eduardo.
Le vrai truc intelligent à faire avec cette chaleur, c’est d’imiter les Mexicains et les iguanes et d’aller se mettre au frais.
Très possiblement dans un cenote ou “puit sacré”, en espagnol. Ces grottes d’eau douce ou d’eau de mer où tout le monde se retrouve (pas seulement les touristes !) pour nager ou patauger sont –vous l’aurez deviné– très rafraîchissantes.
On nous avait recommandé le cenote de Multum Ha à Coba, moins populaire que le Gran Cenote, mais on a finalement été à celui Dos Ojos –très beau, grand et plus isolé des foules aussi.
La visite de deux des trois bassins se fait accompagnée d’un guide. Il existe aussi plusieurs petits cenotes dans la région où vous pouvez aller barboter sans être accompagnés d’un guide. On s’est même fait inviter à un party dans un cenote ! (les raves dans le métro, c’est tellement 1995). ;)
Je vous laisse sur ces dernières photos (à l’Itouch… d’où les pixels)* de la mer des Caraïbes, une des plus chaudes et houleuses que j’ai connue de ma vie !
Se faire fouetter par les vagues bleues, ramasser l’océan entier dans nos maillots de bain et rigoler comme des gamins, je pense que c’est finalement ça qu’on a préféré de Tulum.
★ Vous trouverez mes conseils pratiques plus bas et un petit guide d’essentiels à apporter dans vos valises.★
À très bientôt pour une recette !
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* D’ailleurs, les photos de ce billet ont toutes été réalisées avec mon ancien appareil photo (450D/ Xsi) et l’Itouch… je n’arrive définitivement pas à trimballer mon gros réflex en voyage !
Certaines photos et le lettrage de l’image d’ouverture sont de Fred, le meilleur Homme du monde.
Adresses
Bonnes adresses à Tulum, Mexique
★ Comment aller à Tulum + s’y déplacer ?
• En avion, depuis Montréal, Air Transat offre souvent les vols les moins chers pour Cancún. Préférez arriver le matin ou tôt en après-midi si vous devez vous rendre à Tulum. La journée de voyage peut être longue !
• Depuis l’aéroport de Cancún, un autobus vous emmène jusqu’à Playa Del Carmen, puis de Playa Del Carmen, un autre bus vous emmène à Tulum. Comptez deux heures de trajet en tout. C’est le moyen le plus économique. Si vous préférez prendre un taxi, sachez que tout peut se négocier au Mexique, alors ne vous faites pas avoir ! Pour le retour, la compagnie de bus Ado relie directement Tulum à Cancún.
Réservations en ligne pour le bus : Ado
ado.com.mx
• Vous pouvez également louer une voiture, ce qui est bien pratique si vous voulez visiter à votre rythme la région, les cenotes, les ruines, etc. Attention, certaines compagnies ont souvent peu de scrupules (lisez les avis sur internet !) et la location peut vite se transformer en cauchemar.
Une amie (merci Andréa !) m’a recommandée les services de Carribean Rent a Car, que je n’ai néanmoins pas testé cette fois. Pensez à prendre photos et vidéos de la voiture avant de partir au volant et de garder un double du contrat d’assurance.
cancunrentacar.com
• Les taxis sont partout à Tulum et proposent des prix fixes pour les courses du village (pueblo) à votre hôtel sur la plage.
• On peut également louer vélos et scooters un peu partout autour des hôtels de la plage et dans le centre (le village).
★ Où dormir à Tulum ?
Hôtel Coco Tulum (km 8) ♥♥ (cabanas ou chambres sur le bord de la plage)
cocotulum.com
Un autre hôtel qui nous tentait bien : le Papaya Playa Project, qui organise des fêtes sur la plage les samedis soir. Dans une toute autre ambiance, le Yoga Shala propose des cours de yoga (en saison), mais j’ai complètement abandonné l’idée de faire du yoga sous 45˚C (j’avais pourtant trainé mon tapis depuis Montréal!) Beaucoup d’autres hôtels proposent également des cours de yogas ! MÀJ 2016 : nous avons finalement séjourné au Yoga Shala en avril 2016, c’était correct, mais je n’y retournerai pas.
★ Où manger à Tulum ?
Sur la plage :
El Tábano (km 7) ♥♥
eltabanorestaurant.com
Le restaurant de l’hôtel Ahau Tulum (km 7.8 ), pour son ceviche très frais
ahautulum.com
Posada Margherita (km 7), pour ses jus et son ambiance
posadamargherita.com
Hartwood (km 7.5)
hartwood.com
Ouvert à partir de 18h (en haute saison, arrivez 45 minutes à l’avance, la file peut être longue !)
+ Lire l’article de The Selby, du New-York Times et plus de photos dans l’article d’Andrea
Dans le village :
Antojitos La Chiapaneca
Avenida Tulum y Jupiter Norte
Ouvert à partir de 18h
El Camello jr.
Carretera Chetumal-Cancun Locales 1 y 2 Lte 3 Mza 40, Centro
Finalement testé en 2016 (lire mon article), pour son ceviche et sa sopa de mariscos
★ Quoi voir à Tulum ?
• De la plage turquoise à n’en plus finir ! Vous pouvez, moyennant consommation, vous prélassez aux plages de tous les hôtels !
• Des tortues ! ;) En saison, vous pourrez peut-être avoir la chance, comme nous, d’en croiser à la nuit tombée, quand elles viennent pondre sur la plage ! Si vous voyez de petites lumières infra-rouges s’activer au loin, allez doucement jeter un oeil !
• Les Ruines de Tulum
• Des cenotes. Il y en a plein dans la région !
On est allés à celui de Dos Ojos (en taxi puis en “collectivo”, les petits bus climatisés de la ville, très pratiques)
cenotedosojos.com
• Et autour de Tulum : le parc naturel Sian Ka’an, les ruines de Coba, la ville maya de Chichen Itzá, etc… si il ne fait pas trop chaud ! Pensez à partir tôt le matin, à prendre un chapeau et tout plein d’eau !
★ Trucs utiles
• La majorité des transactions (taxis, boutiques, restaurants…) s’effectuent en pesos mexicain, mais dans certains hôtels de plage, les dollars US sont acceptés.
• Vous trouverez une petite carte gratuite à l’entrée du restaurant El Tábano qui sera bien utile pour repérer ce que vous cherchez au village ou sur la plage… les positions en km (utilisées le long de la plage) sont parfois hasardeuses !
• Si vous dormez en bord de plage, je vous conseille d’acheter une petite glacière en styrofoam (“nevera” en espagnol) au village et un sac de glaçons, pour avoir toujours de l’eau potable et FRAÎCHE dans votre cabana. Conseil d’initié : on peut aussi glisser autre chose que de l’eau dans sa glacière. ;)
• Je me suis amusée à créer un tableau Pinterest avec mes essentiels à apporter à Tulum : les petites choses pratiques qu’il ne faut surtout pas oublier !
En prime, j’ai fait des blagues dans les légendes, parce que je suis comme ça.