Cet article a pour la première fois été publié en 2012, sur le blog Culinographie où j’écrivais avec Aline et Cyrielle, qui n’existe plus. Je reçois encore très souvent des questions sur le sujet. J’ai donc décidé de lui donner un second souffle et en profiter pour faire une mise à jour. À l’époque Instagram n’existait pas, et personne ne se doutait du raz de marée que ça provoquerait dans le fabuleux monde de la “création de contenu” et d’internet… Je vous conseille également de lire les nombreux conseils en commentaires.
Drôle de question quand on connaît l’adage « Tout travail mérite un salaire » ou quand on fait tout simplement appel à son bon sens.
Pourtant, lorsque travailleur rime avec blogueur, bien des magazines, marques et entreprises –le plus souvent mal informées– espèrent que le blogueur en question ne demande pas de rémunération. Après tout, si vous le faites sans être payé sur votre blog, pourquoi ne le feriez-vous pas gratuitement pour une marque ou un client ?
Seulement, quand on blogue sur son blogue personnel- et même si tous les blogueurs ont des motivations différentes- on le fait d’abord pour soi, par passion, par désir de partager… Et ceux qui bloguent régulièrement le savent : cela demande du temps, des efforts, du travail. Depuis quelques années, que ce soit pour le web, pour des journaux ou des magazines, certaines marques ont terni leur image en partant faire leur petit marché auprès des blogueurs et en leur demandant de produire du contenu (textes ou photo généralement) à moindre coût ou le plus souvent… gratuitement.
Cet article n’a pas pour but de pointer du doigt ces marques et entreprises qui pratiquent ce que j’appelle « l’exploitation du blogueur naïf et rêveur » (ils sont trop nombreux ! Mais pas forcément mal intentionnés… plutôt mal informés, donc), mais d’aider ceux qui se retrouvent avec un choix à faire :
– Tel ou tel magazine veut m’acheter une photo, que faire ?
– Je ne suis pas journaliste, mais telle plateforme voudrait que j’écrive des billets pour leur site/ magazine, devrais-je être payé ?
… Parce que ça vous est peut-être déjà arrivé, que ça vous arrivera peut-être, qu’on s’est tous déjà fait avoir au moins une fois (je ne vous jette pas la pierre !) Bref, cet article est basé sur ma modeste expérience, celle d’Aline, Cyrielle et Pascale du blog « C’est moi qui l’ai fait » qui ont réussi et réussissent encore à tirer profit de la vitrine qu’est leur blog. Car :
1 – Oui, le blog est une vitrine
Qu’on le veuille ou non, ce qu’on publie sur le grand internet devient public et s’expose aux yeux de tous. À la façon d’un portfolio, votre blog peut démontrer de vos multiples compétences ou talents. Même si votre blog reste un « hobby » il ne faudrait pas déprécier votre talent et sous-estimer vos capacités : que vous ayez une belle plume, proposiez des recettes ultra-créatives, ou aimiez faire de jolies photos… vous créez un contenu qui est bien souvent pertinent.
2 – Et généralement, si vous êtes bon et passionné dans ce que vous faites, il y a de grandes chances pour que votre mère et vous ne soyez pas les seuls à le remarquer
Et un jour, vous vous faites contacter par une marque. Deux « grandes approches » sont possibles :
– Créer du contenu en échange d’une rémunération. (j’y reviens plus bas)
– Créer du contenu en échange de visibilité.
Aaaah la fameuse visibilité ! Celle qui fera en sorte que même Jamie Oliver lira votre blog ! Euh… NON ! En effet, à moins que ce soit Jamie qui vous contacte directement pour faire un article sur son site et inclure votre lien dans toutes ses prochaines newsletters et pages de son bouquin, l’échange de visibilité est aléatoire et à prendre avec des pincettes.
Je caricature forcément (à peine), mais les blogueurs ont souvent tendance à sous-estimer le véritable impact d’un billet sur leur blog versus une ligne ou un encart dans un gros ou moins gros média traditionnel (magazine, journal, site web…) ou un passage dans une émission de TV sur une grande chaîne. Les marques, magazines, et entreprises le savent bien et n’iront pas frapper à la porte de n’importe quel blogueur (ou contre-exemple : une marque contacte à peu près tous les blogs de la planète en étant simplement à la recherche de contenu gratuit sans que celui-ci soit forcément unique et de qualité… nul besoin de le spécifier mais quand même : fuyez !)
Le blogueur est prescripteur, il a un capital sympathie et/ou de l’influence pour fédérer un public derrière lui (et même sans forcément parler d’un produit/ ou d’une marque sur son blog, il en parle à son entourage). Et si une marque arrive à le séduire, c’est une fenêtre ouverte pour elle et pour de la publicité… gratuite.
Inversement, si comme blogueur vous souhaitez collaborer avec un magazine, ou une marque, assurez-vous du bénéfice commun. Bref, que la relation soit vraiment gagnant-gagnant des deux côtés.
3 – Ça n’est pas facile, mais vous devez peser si ce fameux échange de visibilité est véritablement une occasion en or (ou bonne tout du moins)
De la même façon, un passage à la TV peut avoir un impact énorme… mais seulement si on cite votre nom et/ou celui de votre blog et qu’on vous offre plus de 3 secondes de temps d’antenne. C’est quelque chose à prendre en considération (et qui peut doit se demander !) avant de s’embarquer dans un tournage qui prendra la journée pour qu’au final « votre scène » soit coupée au montage !
Même si vous débutez votre blog et que votre lectorat n’est pas encore très développé, ne vous laissez pas appâter par le fameux discours :
« nous sommes une petite start-up qui commençons, nous n’avons pas d’argent » (mmm… À quelques mots près, il me semble déjà avoir entendu ça quelque part ?!?… Ah oui, dans le métro parisien !) ou le peer-pressure : « ohhh mais toute la blogosphère semble avoir accepté ce truc incroyable qui va au moins me rapporter 100 000 000 de pages vues en une semaine ! » Au final, vous vous retrouvez dans les crédits de fin de magazine et votre fameuse visibilité se résume à 53 visites, dont 29 de Tante Gilberte.
Bien souvent, un site, journal ou magazine, génère de l’argent grâce à la pub. Lorsque ce dernier publie votre travail contre de la visibilité, il touche de l’argent (par les pages vues/ les espaces pub vendus), il n’y a donc pas de raisons que vous ne profitiez pas de l’argent ainsi généré par le contenu que vous avez créé.
Faites confiance à votre instinct, parlez-en autour de vous (à des amis proches –a fortiori ceux qui ne sont pas dans la blogosphère- ils ont souvent un œil neuf et des avis intéressants) et acceptez ou déclinez poliment l’offre. Les petites start-ups sans le sou ne sont pas toutes indignes de confiance (loin de là !), pourtant si elles finissent par faire de l’argent sur du contenu que vous leur avez fourni gratuitement, qui se retrouve finalement sans le sou ?
4 – « Oui mais je ne gagne pas ma vie avec mon blog, alors ça n’est pas grave si je donne une photo moche gratuitement à un magazine ! »
Déjà, votre photo n’est pas si moche. Enfin, elle l’est peut-être, mais si un magazine la veut, c’est qu’ils en ont besoin et vous vous retrouvez donc en position de force pour négocier. Si vous vous dites que ce n’est pas quelques centaines de pièces qui joueront dans la balance pour payer votre loyer (bien contente pour vous), pensez alors à l’industrie connexe que vous risquez de pénaliser par ce geste.
Pour faire simple, donner une photo gratuitement, c’est déprécier le travail de ceux qui font de la photographie leur métier, leur gagne-pain : on les appelle les photographes. Idem pour un texte ou un logo. Idem pour un texte ou un logo que vous vendez à un prix dérisoire. Je suis graphiste de formation et rien ne m’insulte plus que ces sites-poubelles qui prétendent vendre des logos GÉNIAUX pour 0.99 centimes. Un vrai logo, une vraie photo se réfléchit, se travaille, et est pensée en fonction des besoins et désirs de son client, d’un marché. De la même façon, un texte demande de la recherche, de l’analyse, et moults relectures… Tout ça est loin de valoir 0.99 centimes.
Même dans le cas d’une photo ou d’un texte déjà réalisé pour un autre projet ou pour votre blog, vous devriez toujours négocier une rémunération.
Demandez au moins (d’un coup, en demandant certains budgets sont magiquement débloqués !) On ne perd jamais rien à demander. Avisez par la suite.
5 – Passons aux choses sérieuses : combien je peux demander ?
a- Tout dépend du genre de demande, le temps passé à travailler dessus et le client
– En fonction de la demande (Est-ce plutôt facile à réaliser ? Est-ce-que ça va demander beaucoup de logistique/ recherches ?)
– Du temps qu’on a pour le faire (en 1h/ 1 journée, c’est plié ! Dans 3 mois, j’y suis encore !?)
– De la taille du client (la fameuse petite start-up ou le géant de l’industrie n’auront ni les mêmes besoins/ ressources, ni le même budget à vous consacrer)
b- Puis, prenez le temps de vous renseigner sur les prix pratiqués par l’industrie de votre pays
Ces fourchettes de prix varient beaucoup d’un pays ou même d’une ville à l’autre et c’est bien de les connaître pour pouvoir établir vos propres tarifs. Renseignez-vous auprès d’amis et faites une recherche Google : vous trouverez bien souvent des grilles de tarifs d’associations ou regroupements de photographes/ journalistes/ pigistes, etc. comme ici.
Attention, ces tarifs sont seulement des guides… on peut souvent y lire tout et son contraire. Vous devrez toujours prendre le temps d’évaluer la demande selon le client, estimer le nombre d’heures/ de jours de travail. Ça n’est pas facile lorsqu’on débute et qu’on a aucune référence en la matière, mais c’est la meilleure façon de rentrer dans ses coûts… et d’être rentable, si il s’agit de votre source de revenu !
c- Je vous entends déjà d’ici : « non mais moi je ne m’appelle pas Cartier-Bresson, je ne suis pas photographe ou encore moins journaliste professionnel ! »
Oui, mais une fois que vous serez informés sur les prix pratiqués par les professionnels, vous ajusterez vos propres tarifs selon vos compétences et votre expérience. À la baisse bien souvent, mais pas non plus à rabais ! Nuance.
Ne négligez néanmoins pas le fait qu’on vienne vous chercher pour votre propre expertise : un autre pourrait le faire (un autre peut toujours le faire !), mais si on vient vous chercher VOUS, c’est qu’il y a une raison ! Et non, vous n’êtes peut-être pas un professionnel qui roule sa bosse depuis 20 ans, mais vous êtes (j’espère !) quand même compétent (et puis rappelez-le-vous aussi souvent que nécessaire : tout le monde a un jour été débutant).
{Aparté : c’est très Franco-Français (et féminin !) de se sentir imposteur lorsqu’on n’a pas étudié dans un domaine pour lequel on vient nous chercher. De mon point de vue de Française qui vit en Amérique du Nord, je peux vous dire qu’ici on ne s’embarrasse pas plus que ça des études (a fortiori aux États-Unis) : seul le résultat compte. On aime ce que vous faites et on est prêt à payer pour ça ? Foncez, faites de votre mieux et tirez-en les enseignements que vous avez à en tirer. Haters gonna hate anyway.}
Rappelez-vous ces deux règles d’or qu’applique Pascale Weeks, du blog « C’est moi qui l’ai fait » :
1 – « Ne dites jamais oui au téléphone, ni au 1er rendez-vous »
Même si c’est une demande urgente (et encore plus quand c’est une demande urgente !) et qu’il vous faut décider très vite, prenez du recul (ne serait-ce qu’une demi-heure) et pesez le pour et le contre afin de prendre une décision réfléchie.
2- « Parlez assez rapidement d’argent »
Bien sûr vous ne voulez pas brusquer en parlant tout de suite d’argent alors qu’on vous propose ce meeeeeerveilleux projet, mais en le faisant, vous éviterez de perdre votre temps et de faire perdre son temps à votre interlocuteur. Quand tout le monde est sur la même longueur d’ondes, cela évite bien des malentendus.
d- Établissez VOTRE prix
(qui varie selon le pays, le client, la crédibilité- réputation du blogueur, etc.)
Mise à jour : c’était à cet endroit que je donnais des exemples de tarif, qui correspondaient à la réalité des offres que mes collègues blogueurs et/ ou pigistes (photographes, rédacteurs, etc.) recevaient en 2012, première date de publication de l’article. Évidemment, à l’époque, j’avais eu le droit à des “c’est bien trop cher !” et “ce n’est pas assez !” (voir commentaires).
Par exemple, le tarif moyen pour la rédaction d’un article avec photo(s) sur une autre plateforme WEB seulement oscillait généralement entre 200 et 500, avec une moyenne autour de 300. Le marché a depuis évolué (hello Instagram!). Les marques et magazines sont de plus en plus exigeantes, et c’est souvent avec de vrais “briefs” que les blogueurs sont approchés. Problème : les budgets ne suivent pas forcément (sans parler de la liberté de ton- mais c’est un autre débat !).
On ne nous parle pas de la crise des médias pour rien. Partout, les budgets sont sans cesse révisés à la baisse, ou juste coupés… en même temps que le coût de la vie et que les frais fixes de n’importe quel pigiste augmentent (la qualité de votre travail et votre notoriété aussi normalement… voilà au moins un bon levier de négociation !)
C’est pourquoi je suis intimement convaincue qu’aujourd’hui le meilleur tarif que vous pourrez charger est celui avec lequel vous vous sentirez confortable. Confortable dans votre tête. Confortable par rapport au travail fourni et à la qualité de celui-ci. Confortable pour payer votre loyer. Que ce soit 150, 300, 1000 ou 5000… tout dépend du temps, de la demande, et de l’utilisation de votre travail.
e- Tarif horaire ou tarif forfaitaire ?
Dans les milieux de la création et de la rédaction, les pigistes établissent un tarif horaire qui varie encore une fois selon votre nombre d’années d’expérience mais aussi selon les coûts intrinsèques à votre activité, etc. Se fixer un tarif à l’heure ou à la journée (25 ou 50/ heure ? 300 ou 600/jour ?) et estimer les nombres d’heures qu’on va passer sur un projet peut être un bon point de départ pour l’élaboration d’un devis éclairé.
Lorsqu’un pigiste écrit pour un journal ou un magazine, il est souvent rémunéré au feuillet ou au nombre de signes. Vous trouverez ici une grille tarifaire des prix Québécois– sensiblement identiques à ceux pratiqués en France. Pour de longs projets, on opte parfois pour un tarif forfaitaire : on estime le nombres d’heures qu’on va passer sur un projet et on établit, comme son nom l’indique, un forfait. Cependant, attention « aux arnaques » avec le tarif forfaitaire : il faut bien définir les limites de son implication et le temps alloué pour ce travail… car c’est facile de se laisser happer par un trop plein de travail (pensez également à anticiper les deux heures quotidiennes que vous passerez au téléphone avec un client ou si vous aurez besoin de vous déplacer loin en banlieue pour le rencontrer).
f- Les droits d’auteurs
La définition du droit d’auteur et son application peuvent faire peur, mais pour faire simple, sachez qu’à partir du moment où vous créez une œuvre (ça vaut aussi pour votre blog : aussi bien son contenant (entêtes, graphisme…) que son contenu) et que cette œuvre va être diffusée, votre accord est obligatoire et sa diffusion doit être rémunérée.
Vous ne pouvez simplement pas négliger les droits d’auteurs et devez toujours penser à les négocier : droits sur une durée limitée ? (1 an, 2 ans, 10 ans ?) Tous droits cédés ? (les droits sont vendus et appartiennent au client) Pour une région/ partie du territoire ? (Amérique du Nord, Chine seulement ? Dans le monde entier ?) On parle également de droits de reproduction, de modification, d’exploitation, d’adaptation, de représentation… il faut bien lire les contrats pour éviter, par exemple, de voir sa photo ou son texte récupéré, découpé, détouré et détourné à d’autres fins ou sur d’autres supports). Attention les lois sur le droit d’auteur varient en fonction du pays dans lequel vous travaillez.
Par exemple, depuis 2012, la loi Canadienne sur le droit d’auteur à changé. Et ça peu de personnes le savent. ;-) Ce que dit la CAPIC : “Les photographes canadiens sont maintenant les premiers titulaires des droits d’auteur des images qu’ils produisent, et ce par défaut, comme le sont notamment les illustrateurs, les musiciens, les peintres, et les écrivains. Ceci s’applique autant aux photographies commandées par un client et payées par ce dernier qu’aux photographies réalisées hors d’un contexte commercial.”
Pour l’édition culinaire en France, par exemple, on parle d’une rémunération en droits d’auteurs entre 5% et 10% pour la création de recettes, dépendant du tirage du livre (nombre d’exemplaires), une petite avance sur les ventes + dans certains cas :
– un % forfaitaire séparé pour les photos (pouvant être renégocié à chaque tirage)
– Des contrats d’exclusivité chez le même éditeur pour les prochains livres
– Fourniture du matériel photo ou stylisme (forfaitaire)
– Des frais fixes de dédicaces dédommagées
Attention cependant : en France, la rémunération en droit forfaitaire pour un livre si le/la blogueur/se est l’auteur de l’ensemble du livre est interdit par la loi et contraire au droit d’auteur.
L’édition culinaire vous intéresse ? Je vous renvoie à ce billet de Déborah de la Librairie Gourmande, à Paris.
6 – Alors comme ça, je devrais seulement bloguer pour faire de l’argent ?
Non, je reste convaincue que la première raison pour bloguer devrait toujours être la passion : passion d’échanger et de partager. Selon moi, il n’y a rien de pire que de lire un blog au ton « robot/ magazine » qui fonctionne seulement à coup de billets sponsorisés et où l’on sent qu’un communiqué de presse a juste été lu puis recraché.
Par contre, il n’y a rien de mal à vouloir vivre de sa passion et pour connaître les moyens de faire de l’argent sur son blog (articles sponsorisés, pubs, bannières, etc) ou via son blog (lorsque vous êtes contacté pour créer du contenu payant pour le compte d’une autre marque/ média/ plateforme que votre blog), je vous renvoie à l’excellent billet écrit par Pascale Weeks (et aux commentaires sur ce billet !)
7 – Enfin, rétablissons quelques vérités :
– Les blogueurs ne vivent pas d’amour, d’eau fraîche, de coms’ kikoo-lol et de macarons : surprise ! Ils ont aussi un métier, des qualifications et un loyer à payer.
– Le blogueur qui vit comme un roi de son blog, c’est un mythe. Seulement une poignée de blogueurs à travers le monde vivent uniquement de leur blog. Par contre, il est une vitrine pour beaucoup… qui peut être bien ou mal utilisée.
– Il faut aussi s’interroger sur ces blogs qu’on semble voir partout : à quel prix sont-ils arrivés là ? Sont-ils tout le temps payés pour leur travail ou acceptent-ils tout ? Chaque choix est personnel mais il faut se rappeler qu’il y a toujours un revers à la médaille : être sur tous les fronts, de tous les magasines et sortir des livres à tour de bras implique beaucoup de travail et de sacrifices sur sa vie personnelle. Deadlines folles et gros noms de l’industrie ne vont pas forcément de pair avec cachet mirobolant… et bonheur tout simplement.
8 – Ok, pour vraiment finir, un dernier point important :
Oui, on peut occasionnellement travailler gratuitement… pour des membres de sa famille ou des amis, mais il faut là aussi (et encore plus dans ce cas là !) bien définir les limites de son implication / son engagement dans le temps ou s’arranger à l’amiable pour « un échange de bons procédés »… afin que tout le monde parte sur les mêmes bases… et restent en bons termes à la fin !
– Le travail gratuit pour les organismes à but non lucratifs est à bien considérer. Si la cause vous tient à coeur, évidemment, je vous dirais de foncer… mais pas à l’aveuglette. Définissez bien en amont votre implication. Ce billet de la talentueuse illustratrice Élise Gravel l’explique très bien.
– Si vous êtes “fluent in English”, je vous invite à consulter la charte qui a inspiré le titre de ce billet et le billet sur “L’art difficile d’établir un prix” de la typographe Jessica Hische (et tous ces billets ! Je suis fan !) Ses conseils s’adressent d’abord aux designers graphiques mais sont en fait bons pour tous !
Un grand merci à Pascale Weeks pour ses conseils et sa disponibilité !
J’attends vos réactions et j’espère que ce loooooooong billet aura pu ou pourra vous aider !
Les tarifs ce cet article sont donnés à titre indicatif dans le seul but d’aider et d’aiguiller les blogueurs/ instagrammeurs qui se posent des questions. Dans tous les cas, votre bon sens et votre instinct doivent primer. Pensez avant tout à ne pas vous faire trop avoir… et ne pensez pas qu’à vous, mais à ceux dont c’est le métier de prendre des photos, d’écrire des articles, des recettes, etc. Je n’ai pas la science infuse et j’apprends encore tous les jours de mes erreurs. C’est comme ça qu’on devient meilleur, j’imagine.
115 Commentaires
BRAVO! Needed to be said to the French-speaking blogging community!
Superbe article, très complet. Tu oses aborder le sujet de la tarification sans détour et je pense que ça guidera plus d’un blogueur. Et, effectivement il est important de ce rapprocher d’autres blogueurs pour se tenir au jus, ce qui évite de faire n’importe quoi. Tu mérite bien ton voyage à Hawaï !! Bises
J’attends encore le mail de Air Hawaï qui me l’annoncera ! ;) hihihi
Bravo pour cet article extrêmement clair. Vous vene de répondre à toutes les questions que moi petite bloggeuse je me pose depuis quelques semaines. Merci et bravo encore.
Christelle, tu es magique.
Vraiment bravo pour cet article très instructif, très bien écrit, et qui remet vraiment les pendules à l’heure quant à certaines pratiques sur la blogosphère cuisine.
Merci !
Quel bon billet, riche en informations et en sources complémentaires! Merci!
Votre article est vraiment une mine d’informations et de bon sens.
Je me retrouve dans beaucoup de vos exemples. Des propositions d’écriture de recette pour juste 40€. L’utilisation de mes recettes gratuitement par un grand groupe alimentaire Français pour plus de visibilité. Enfin bref, beaucoup de sollicitations pour du bénévolat!!
Il y a également le pillage intégrale de certains de ses articles sans consentement. On confond surtout Internet avec gratuité;)
Excellent article, drôle et documenté !
Je discutais de ces questions avec un ami publicitaire qui avançait un argument pour soutenir les boîtes qui demandent un article (souvent en échange d’échantillons de faible valeur marchande…). Le voici: on ne contrôle pas ce que fait le blogueur, on ne peut pas refuser sa copie, ni lui dicter son papier, ni rejeter ses photos… On prend ce qu’il nous donne. Il y a donc un risque à courir – perso, si j’étais une boîte, je préfèrerais le limiter en rémunérant le blogueur, pour pouvoir en échange avoir des exigences de contenu et de résultat.
Merci pour cet article.
Qui me parle, évidemment. Car je suis aussi confrontée à des demandes gratuites, que j’accepte parfois (comme dernièrement, pour une marque connue, pourtant..)
Après, cela n’est pas non plus toutes les semaines, les autres payés, sont là aussi, plus ponctuellement.
En tout cas, cela donne une forme de (re)connaissance pour qui serait dans le flou.
Merci !
Alors là, chapeau et merci! C’est un sujet dont on entend trèès peu parler à propos des blogs culinaires, alors que c’est un problème extrêmement connu dans le domaine de l’illustration ou du graphisme. J’ai déjà l’habitude, dans cette voie, que l’on me propose “la chance” d’être payée en “visibilité”, donc je n’ai jamais accepté aucune proposition de ce genre pour mon blog de cuisine non plus. Hélas ce marché de la “main d’oeuvre gratuite” se développe de plus en plus, alors merci pour aborder ce sujet, et de façon aussi complète.
article très intéressant, je ne sais pas si c’est français mais je n’ose jamais comment aborder la question de la rémunération, je m’auto-taboue pourtant j’y passe beaucoup de temps et en quelque sorte oui c’est un travail même si je ne touche pas un centime dessus à quelques exceptions près )
quant à la visibilité, voici l’argument massue sortie de nombreuses fois et qui est pour moi un écran de fumée (à part si on passe dans le parisien tous les jours come Pascale Weeks par exemple)..pour avoir déjà écrit sur des blogs de marque cela m’a rapporté 0 visites, l’internaute lit le contenu sur le blog en question et cela s’arrête là …
encore merci pour cet article qui apporte plein d’informations et évite la langue de bois !
Au contraire, comme je dis dans l’article, tu devrais oser en parler. C’est important et ça permet à ton interlocuteur de savoir à qui il a vraiment affaire (et accessoirement de ne pas te faire entuber !)
Pour la visibilité, tu serais étonnée de voir à quel point c’est aléatoire… Même lorsque ton blog est cité/ ou que tu collabores dans un “gros média”. Vraiment, ne sous-estimez pas “le pouvoir” de vos blogs !
Je trouve vraiment dommage d’annoncer des tarifs que je trouve très éloignés de la réalité. Alors forcément ici c’est Pascale Weeks qui donne des conseils avec sa propre expérience de blogueuse plus qu’expérimentée.
Travailler pour un blog et éventuellement pour la presse et l’édition sont 2 univers complètement différents qui ne demande pas les mêmes exigences et elles (ils, ne soyons pas sexistes) ne sont pas nombreuses (nombreux) à avoir de genre de compétences.
Il faut quand même rappeler que les blogueurs ne sont pas des professionnels et que l’on ne peut pas exiger d’eux un tarif de pro !
Ce n’est pas parce que tu es footballeur que tu peux nécessairement réclamer le salaire de Zidane..
Mais peut-être peux-tu nous en dire un peu plus sur les tarifs pratiqués ? Et partager ton expérience ?
Je crois qu’ici on est justement tous avides d’échanges sur ce qui se pratique !
Tout à fait! grand merci à toi de nous partager gratuitement cette expérience. un gros travail de rédaction justement! je vis comme toi en Amérique du Nord aU Québec alors merci pour les infos pour les 2 côtés de l’Atlantique. Pour finir je suis Française et très heureuse de vivre ici par exemple pour ce côté montres ce que tu sais faire qui est plus important que les copies des diplômes (et si on a en tant mieux!).
Réponse à Sushis à lire plus bas. Pas vu qu’il y avait un bouton “Répondre”. Et chuis même pas blonde ! ^_^
Merci beaucoup pour cet article ! Ayant été récemment contactée pour créer des recettes pour un site, j’étais à la recherche de ce genre d’infos concrètes, précises et objectives depuis des semaines. Vous n’imaginez même pas à quel point vous m’avez aidée et éclairée…
Merci pour cet article qui permettra de remettre les pendules à l’heure à certain(e)s…
Bonjour,
Votre article est extrêmement intéressant, et je suis tout à fait d’accord sur le fond. Un seul bémol, les tarifs présentés. Je suis grâce à mon blog devenue pigiste professionnel pour des magazines (nationaux) et ils sont bien loin de proposer de tels tarifs : ” Pour la rédaction d’un article avec photo(s) sur une autre plateforme WEB seulement : Généralement entre 200 et 500, avec une moyenne autour de 300.”
Disons que quand on n’a pas encore de carte professionnel et que l’on est simple bloggueur, ça se situe plutôt à ce niveau là : Dans le domaine de la presse, le tarif contractuel syndical du journaliste rémunéré à la pige est d’environ :
“1 € la ligne de 30 signes et espaces.
60 € le feuillet de 1 500 signes (soit 25 lignes de 60 signes et espaces)”. c’est le tarif syndical (sourcr : http://www.travail-a-domicile.net/pigiste_redacteur_web.htm)
pour un article d’environ une page, si la personne gagne 150 € c’est déjà bien…
mais sinon, je suis tout à fait d’accord !!
Bravo !
Mais là tu parles juste d’un article sans photo non ?
non, un article où tu proposes avec quelques photos qu’ils pourront avoir pour très peu cher sur fotolia ou autre par exemple (voir si c’est sur Internet, juste mettre un copyright)…
Enfin, c’est mon expérience, jamais on ne m’a proposé autant, sur 4 magazines/sites internet ça tournait souvent à moitié moins… LARGE…
et heu, si je peux me permettre (attention, il n’y aucune méchanceté dans ce que je dis, ce n’est pas du tout pour démonter voter article, simplement pour que personne ne se fasse d’illusions), pour écrire des articles et se permettre de faire payer, il faut un statut professionnel… une blogueuse lambda sans être déclarée pigiste ne peut pas demander de rémunération… donc à cette rémunération doivent être indexées les charges…
Tu fais bien de le spécifier Nathalie ! Oui, en France, je pense que tu dois avoir un statut de pigiste, “auto-entrepreneur”… mais, habitant au Québec, je ne sais pas si c’est le cas pour toutes les collaborations (en tant que blogueur invité par exemple ?)
Enfin, un point que nous n’avons pas abordé dans l’article (c’est qu’il était déjà bien long ^^) est que les revenus engendrés via un blog ou autres collaborations sont biensûr à déclarer !
Pour renchérir sur ce que dit Nathalie: d’après mon expérience (récente), la rémunération proposée par les grands médias nationaux tourne autour de 60 €, au mieux 80 € du feuillet. En effet, la photo est dans ce cas fournie par le média, en général (en fait, quasi tout le temps) piochée dans une banque d’images accessible par abonnement. Il s’agit d’un tarif qui ne concerne pas que des blogueurs supposément “inexpérimentés”, mais souvent l’ensemble des pigistes à qui le média en question fait appel.
Je pense en revanche qu’il est important de faire la distinction entre le cas où le blogueur va être rémunéré comme simple pigiste, et celui où c’est sa notoriété et sa “marque” qu’on achète. Quand Garance Doré dessine des t-shirts pour Gap, il est évident que ce n’est pas uniquement son talent de styliste que la marque achète (voire, pas du tout), mais son influence. Je pense que le même raisonnement s’applique à la production de contenu éditorial: plus l’influence du blogueur est forte (ou perçue comme telle, ce qui n’est pas toujours pareil), plus il sera en capacité de négocier son tarif, car il n’est pas substituable.
My two cents ;)
Excellent article ! Et merci pour tous ces liens, je me les bookmark pour les lire plus tard. Tu rocks Christelle ;)
Bravo pour cet article tout fait authentique et 100 % vrai..Je confirme que beaucoup propose de travailler gratos comme ci cela était un honneur d’être choisis..
Alors que les marques ont besoin de nous plus que nous avons besoin d’elles..
Même bien payé un billet sur un blog leur coûtera bien moins cher qu’une vraie Pub sur un média connu..
Alors là chapeau, article parfait, très pro et fourmillant d’infos
Je l’ai dit ailleurs, plus que pertinent. Merci de nous déculpabiliser de faire payer notre travail, le temps passé. Je mets la page dans mes favoris…
Bravo et surtout merci pour cet article fort intéressant et très bien écrit ! xx
Merci pour cet article!
Tout ce que tu as écrit me fait réfléchir… beaucoup :)
Je suis globalement d’accord, MAIS j’avoue avoir un peu bondi sur le “Pour faire simple, donner une photo gratuitement, c’est déprécier le travail de ceux qui font de la photographie leur métier, leur gagne-pain : on les appelle les photographes. ”
Non. J’avoue que je suis même vexée comme un pou :) Il se trouve que je diffuse l’immense majorité de tout ce que je fais sous licence Creative Commons BY-SA (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/) (c’est pas explicite partout, mais c’est plus par flemmingite aiguë qu’autre chose). C’est un choix explicite et réfléchi, qui tient probablement plus à la “philosophie” qu’autre chose, et aujourd’hui c’est tellement une évidence pour moi que c’est comme ça que je veux diffuser mes trucs que j’ai même presque du mal à le justifier. Je connais beaucoup de gens qui font de la photo, des dessins ou de la musique sous ce genre de licence. Je connais énormément de gens qui programment sous licence libre (GPL, BSD et autres). (D’ailleurs, ce blog marche grâce à du WordPress qui en fait partie.) Je refuse de dire que c’est par dépréciation des gens qui font tout ça pour un salaire ou une rémunération quelle qu’elle soit. (J’ai un peu l’impression d’avoir un ton agressif ici, j’arrive pas à corriger, c’est absolument pas mon état d’esprit ;) )
Après, faire du contenu “sur demande” c’est évidemment une autre question – ça prend du temps, c’est du boulot, c’est du stress, c’est tout ça – et là je rejoins ce que tu dis dans ton billet. Mais ce que je fais moi pour moi sur mon temps libre avec mes envies, j’ai envie de le diffuser le plus largement possible, et donc je ne mets pas/peu de restriction à sa diffusion :) Je suis pas non plus à un “niveau” où ça arrive souvent, et ça m’est déjà arrivé aussi d’envoyer un mail de râlante en voyant que mes photos étaient utilisées sans que je sois créditée. Mais bon, pour le coup c’est même pas un problème de visibilité, c’est juste un problème d’ego. Ça met pas non plus de beurre dans les épinards, mais ça fait du bien aussi. Et vu la quantité de contenu gratuit (exemple le contenu libre)/peu onéreux (exemple les banques d’images type Fotolia) sur le web, autant que ce soit moi qui en profite plutôt que quelqu’un d’autre :P
Merci de ton point de vue Balise ! On retient quand même qu’avec la licence Creative Commons, tu t’assures de protéger la paternité de tes oeuvres. Ça n’est pas complètement le “far west” comme lorsque tu fournis une image/ un texte gratuitement et qu’il se retrouve dupliqué ensuite ad vitam eternam sur de multiples supports… sans ton nom !
Ah, absolument. Et quand il m’arrive de râler quand on me pique mes images, c’est évidemment uniquement sur ce point :)
Pas d’accord du tout avec Sushis.
Certain(e)s blogueurs(-euses, ne soyons pas sexistes ^^) sont des professionnels. Ou le sont devenus. On ne les appelle pas blogueurs. Ils sont journalistes, auteurs ou photographes culinaires, consultants parfois aussi. Par la force des choses, par passion, grâce à leur persévérance et leur talent, ils sont reconnus en tant que tels.
Christelle l’évoque très bien ci-dessus : cette attitude a ne pas considérer le talent des gens parce qu’ils n’affichent pas sur leur front un diplôme qui les légitimerait est typiquement française.
Et si je suis votre raisonnement, le footballeur étant footballeur, pourquoi ne pourrait-il pas réclamer le salaire de Zidane ?! S’il a le talent ?!
Je trouvais juste dommage pour celles qui aimeraient se lancer d’espérer obtenir ou réclamer ce genre de tarifs.
Il ne faut pas oublier qu’il y a également les banques d’images où l’on peut trouver sans aucun problème recette + photo à 50 euros. Si on suit ces tarifs pour un magazine avec une cinquantaine de recettes, ça fait un budget de 350-450 / recette soit un total de 17500-22500 euros rien qu’en recettes. Il va coûter très cher ce magazine !!!
Après pour obtenir le salaire de Zidane, c’est le talent et l’expérience qui permettent de l’obtenir mais certainement pas en début de carrière. Et rien à voir avec les diplômes.
Sushis : c’est toujours difficile de donner des prix… et de budgeter un service ! On a hesité à donner des fourchettes de prix sur le blog, car comme je dis dans l’article, celles-ci varient en fonction de ton expérience/ de la demande/ du client/ du pays… mais c’est la 1ère question qui revient dans les mails que nous recevons toutes et c’est avant tout pour aiguiller les blogueurs que nous les donnons.
Un blogueur débutant reverra bien souvent ces tarifs à la baisse, comme je le conseille dans l’article, mais pas à rabais ! C’est là la vraie nuance de l’article.
Alors oui, les Istock et consorts existent (la qualité n’est pas la même et tu risques de te retrouver avec les mêmes images que ton concurrent, mais c’est un autre débat… ) mais sur d’autres banques d’images (comme Getty) des images peuvent coûter bien plus chères à partir du moment où tu viens négocier les droits (le images “Droits gérés” notamment) et parce je travaille beaucoup avec ces banques d’images-là, je peux te dire qu’une photo à 200 euros à côté, pour une grosse marque, ça frôle le dérisoire.
Je rejoins Christelle sur les banques d’images. Dans mon travail, pour y avoir passer des heures et des heures, je ne sais que trop bien qu’il est compliqué de trouver LA photo correspondant aux attentes du client et à l’ambition de son projet (personne n’a envie d’avoir la même photo que tout le monde). Le plus souvent, on est obligé de taper dans du libre de droits à coût moindre, et on y trouve guère son bonheur. Les photos en droits gérés sont généralement de bien meilleures qualités, mais les prix d’exploitation deviennent très vite exorbitants. Alors que si la photo est faite à la demande, le prix reste raisonnable, mais oui plus cher qu’une photo lambda ne correspondant pas vraiment aux attentes.
Pour les tarifs “débutants”, Christelle souligne bien que tout cela est effectivement à adapter à son expérience, mais pas non plus au rabais. Si les “débutants” talentueux se trouvent à faire des prix dérisoires, qui les marques vont contacter ? Et puis si on réclame leurs photos, c’est qu’il y a une raison. En dehors de la technique (et expérience très utile en photo de pub par exemple), la photographie est un art, donc subjectif. Si on cherche un style particulier qu’on trouve chez un photographe (ou non), un blogueur (ou non), pourquoi payer moins cher LE style qu’on cherche sous prétexte que la personne n’a pas fait assez ses preuves ? Et pour ce qui est de Zidane, je pense que le salaire venait plutôt du talent ET de la notoriété. Il ne faut pas négliger ce point : une marque cherche avant tout à faire parler d’elle.
Article vraiment très instructif = on a l’impression d’être moins ignorante à la fin !
À méditer au cas par cas, lorsque les “occasions” se présentent, peut-être… mais en tout cas garder l’œil ouvert, et le bon !
Merci pour cet article! J’ai l’impression en tout cas que les tarifs proposés pour placer de la pub sur les blogs sont assez ridicules, même pour de grandes marques…
Merci pour cet excellent article. :)
C’est toujours très dur de faire des devis je trouve, et je suis complètement d’accord sur l’impression d’être un faussaire quand on ne pense pas avoir fait les études pour tel travail.
Et d’ailleurs, je vais travailler dessus ! :)
Mais quelle bonne idée, jusqu’à présent je n’avais trouvé des articles et forums de discussion sur ce sujet qu’au travers de sites américains
Excellent billet qui résume très bien, selon moi, la philosophie à adopter! Comme le dit Malikele, c’est encore assez tabou en France mais il faut changer ça! La blogo mérite d’être reconnue pour son travail et oui, dans bien des cas, ça peut aussi passer (entre autres) par la rémunération…
À lire, à relire, à apprendre par coeur (et à diffuser, aussi) Merci Christelle pour toutes ces infos !
Merci !
Je souris, parce que d’ici quelques semaines, je devrais passer dans une emission à propos de la collaboration “marque/blogueur” et j’avais en tête la rédaction d’un article comme celui-ci, faisant écho à l’émission. En espérant n’avoir pas été prise pour un dindon lors du montage ! Je ferai donc l’article, en prenant soin de renvoyer ici, vu la qualité du contenu ! :)
Super article! Ça s’applique un peu partout comme tu dis, pas juste pour les blogues. Parfois il faut s’en rappeler. It’s important to support each other! Merci Christelle :)
Couldn’t agree more, Anile!
Merci pour tout ces conseils!….je blogue surtout pour mon plaisir et pense être lue surtout par ma famille et quelques ” copines de blog” avec qui j’échange un peu plus souvent mais on ne sait jamais……ça peut servir…jusqu’à présent, je n’ai été contactée surtout que par d’obscurs sites qui m’annoncent une visibilite maximum dont je n’ai pas besoin……
Super article que je n’hésite pas à twitter!je me posais juste la question, venant d’avoir des propositions
Tout est clair
Si on vous fait des propositions, c’est que vous intéressez et savoir comme Pascale prendre du recul, pas se précipiter …merci encore
Génial cet article !
Non seulement il répond à des questions que l’on se pose, mais en plus il répond AUSSI à des questions auquelles je n’avais même pas pensé.
:-)
Bravo pour ce travail de longue haleine. Du beau boulot !
En tant qu’auteure devenue blogueuse puis journaliste (ça s’est passé dans cet ordre), puis-je me permettre d’y apporter 2-3 précisions :
– il faut distinguer les travaux de type écriture seulement, écriture + photo, et surtout (le grand oublié à mes yeux) écriture + photo + visibilité sur le blog. Ainsi pour les prix annoncés pour les sites web, j’imagine que c’est un texte avec photo… parce que sinon pour un texte seul, laissez-moi vous dire que vous avez beaucoup de chance ! Ne pas oublier que faire travailler un blogueur pour certaines marques, c’est avoir la recette, la photo, mais aussi un appoint de trafic quand le blog parle de ce travail-là en renvoyant de l’audience. Donc il combine à la fois la production de contenu + de l’affichage publicitaire, ce qui explique de grands décalages de prix.
– il y a aussi des choses à dire sur les différences de statut entre les pigistes (salariés payés à la tâche, manière de payer dans les groupes de presse qui rémunèrent au signe et donc au feuillet), les droits d’auteur (qui en travaux écrits ne peuvent en aucun cas être utilisés pour payer des travaux de nature publicitaire ou promotionnelle), et enfin la facturation (à vous de voir si c’est de l’autoentreprenariat, une SA, une SARL…). Et pour les photos, je crois qu’il faut ajouter la maison des Artistes dont les règles sont encore autres, mais je ne les connais pas.
Différents statuts, donc différentes questions : qui paie mes cotisations sociales ? que va-t-il m’arriver à la retraite ? je touche du brut ou du net ? D’où les variations des fourchettes de prix annoncés : si c’est un salaire, les prélèvements sont faits, si c’est une facture, n’oubliez pas de les compter !
– Enfin, pour ma part, j’ai fait un choix qui n’est en fait pas le plus lucratif, mais qui m’évite de me retrouver aux prises avec des conflits. Mon blog m’a permis de me rendre compte combien j’aimais écrire, et combien la nourriture et tout ce qui allait autour était central dans ma vie. C’est devenu au fil du temps mon espace personnel, parce que j’ai réussi à vivre de ce que j’aimais (articles, livres, rédactions professionnelles, adaptations). La question de fond c’est : votre blog est-il une vitrine, un outil ? ou bien est-ce une source principale de revenu ? on en attend pas la même chose et on ne publie pas exactement de la même manière.
– Je confirme que pour gagner sa vie dans ces métiers, il faut BEAUCOUP bosser. Et que comme toute chaîne de production, c’est TOUJOURS le producteur le moins valorisé, et le distributeur qui marge. Cf l’industrie du disque, du livre… tout comme celle de la pomme de terre :-)
– Enfin, à méditer : les clients qui ne paient pas (ou très mal) sont toujours les plus exigeants et les plus consommateurs en temps.
C’est vraiment 2 grains de sel sur le délicieux mille-feuille que vous nous avez concoctés, j’espère que ces précisions pourront aider.
AH MAIS MERCI ESTERELLE pour ce commentaire 3 étoiles ! Je suis ravie que tu donnes ton point de vue et + de spécifications ! Il y en a tant à dire (et tant d’infos à chercher et pas toujours faciles à trouver !)
En effet, pour les tarifs sur les sites web, on parlait d’un article avec photos… et pour le reste, tu l’expliques mieux que je ne le ferai donc je vais l’écrire en caps : TOUT LE MONDE, LISEZ LE COMMENTAIRE D’ESTERELLE !!
Merci ! (j’aime beaucoup la métaphore du millefeuille ^^)
Houlalalala, je rougis… Merci madame Millefeuille et ses amies ;-)
Merci, Merci et encore Merci!!!!!!
Bonjour et merci tout d’abord pour ce superbe article très complet et tous les échanges qui s’en suivent. Cela éclaire certainement ma lanterne. Parmi les milliers et milliers de blogs existants il faut tout de même déjà avoir une certaine “aura”, avant d’être sollicitée j’imagine. Bonne journée.
Bonjour,
Bravo pour cet article (courageux)très complet qui mettent les choses bien à plat.
J’ai eu l’occasion de “pousser un grand coup de gueule” sur mon blog suite à une conversation avec une agence de com qui ne conçoit pas de rémunérer des “amateurs” puisque amateurs nous sommes.
Depuis un an maintenant, la vitrine qu’est mon blog me permet de vivre (presque) à temps plein grâce aux billets sponsorisés, aux démos et aux travaux de traiteur à domicile. Mais jamais je n’y serais arrivé si j’avais accepté pour le même travail d’être payé en cacahuètes ou sachets de sel aromatisé !
Même si je ne suis pas un journaliste, même si je ne suis pas un grand chef, mon travail d’amateur a un coût et lorsqu’on me commande un travail (d’amateur), j’entends bien qu’il soit payé ! ;-)
Je ferai d’ailleurs un lien vers ton billet sur mon blog aujourd’hui
Bien amicalement
Philou
Merci mille fois pour cet article très intéressant, plein de conseils et de domaines de reflexion
Je commençais justement à me poser ce genre de question…très utile!
PS: j’adore le bon mot sur les bloggeurs qui vivent de kikoo-lol coms! :-)
Je n’aurais qu’un seul mot : MERCI !
Bonjour, merci pour cet article tres complet, sans detour et tres clair !
Vraiment tres interessant . Il est juste de rappeler que derrière chaque article, photo , derriere la passion il y a aussi du travail parce que le bloggeur est un perfectioniste !
mes amities
Très bon article, effectivement, tout travail mérite salaire! Cependant, n’oublions pas de parler des blogueuses qui “profitent” de jeune marques! En ne rendant jamais les vêtements qu’on leurs prêtent… Ce qui fait encore plus mal qu’un article rédigé gratuitement, car là il y a de l’argent qui est perdu (volé..?). Ou d’autre qui se font corrigé (reécrire) leurs articles par les jeunes marques (pas de travail, donc pas de salaire).
Et quid de la pub sur les blog. Ces dernières sont rémunérées en fonction des visites, qui augmentent en fonction de la notoriété des marques citées dans les articles…
En conclusion, sujet pas simple, mais je ne pense pas que le blogueur soit systématiquement le “dindon de la farce”!
Je dirai tout simplement article excellent! Je suis très impressionnée par vos talents d’écriture, de rédaction, de photographie………vraiment un modèle à mes yeux! Le travail est énorme!
Les commentaires sont au même niveau et viennent enrichir votre article.
Bon là je suis bluffée!
Ps: merci de votre commentaire sur votre page FB sans cela je passais à côté ;-)
C’est super gentil ! Merci beaucoup Seve. Je suis ravie que l’article puisse vous aider ! :)
J’aime cet article, il est très intéressant. Bravo pour ce bon travail !
Bonjour ,
En France les droits proportionnels d’auteur “rédacteur de recettes” pour du livre papier illustré sont plutôt autour de 3/4/5 % du prix public HT le plus souvent progressifs, les droits peuvent être supérieurs mais ce n’est vrai pour des auteurs médiatisés (chefs etc.). La fourchette que vous donnez serait plus pour de l’édition non illustrée.
En édition numérique, c’est encore assez flou mais on peut s’attendre a des droits plus élevés puisque l’investissement de l’éditeur est a priori moindre. Mais tout reste à écrire dans ce domaine.
Sinon je suis d’accord avec vous, je rajouterais en tant qu’éditrice ayant l’habitude de dealer avec des partenaires, faites vous payez ET ne perdez pas votre âme… les publi-rédactionnels peuvent vraiment dévaloriser votre contenu et vous faire perdre tout crédit. Rien de plus insupportable (et pourtant c’est courant) de voir une recette où l’on vous dit expressément de prendre cette pâte ‘trucmuche” et où l’on voit grossièrement que le blogueur a été acheté… gardez votre sens critique et ne vendez pas votre âme au diable.
Brigitte
http://www.brigitteathome.com
Excellent article qui “tombe à pic” et dont je compte bien faire profiter tout mon réseau. En effet, j’ai été contactée il y a à peine quelques jours par une enseigne de grande distribution discount pour promouvoir sur mon blog sa foire aux vins… Il m’a suffit d’un mail pour savoir si l’enseigne prévoyait le versement d’une rémunération. La réponse étant affirmative, j’ai donc publié un article portant la mention “article sponsorisé” ce qui a suscité de nombreuses réactions d’autres blogueuses, elles aussi contactées, qui n’avais pas osé – ou pas pensé – demandé.
J’espère que la lecture de ton billet débloquera ce tabou car comme j’ai réponsu à l’une d’entre elles : cet article n’est rien d’autre que de la pub, et je ne voie pas pourquoi cette enseigne réserverait un budget à des médias “officiels” tels que la TV, la radio, les campagnes d’affichage alors que je devrais simplement me sentir flattée qu’elle s’adresse à moi. Si elle s’adresse à moi, c’est justement qu’elle espère des retombées financières, alors il est normal que je touche ma part !
[…] mon raisonnement car cela vient d’être réalisé magistralement dans cet article fort complet “Devrais-je travailler gratuitement ?” paru sur Culinographie. Aussi, je vous invite vivement à lire ce billet car, sans tomber dans […]
Merci merci pour cet article hautement intéressant! C’est vrai que c’est un peu compliqué quand on ne connait pas le milieu et qu’on n’a démarré que parce qu’on avait envie de bloguer .-) Je me suis faite approcher par plusieurs compagnies qui voulaient que je publie des posts sur leurs produits… pas vraiment mon truc que mon univers soit transformé en vitrine ou je ne peux pas contrôler le contenu! alors merci pour tous ces renseignements!!!
excellent article qui m’a conforté avec mes réflexions aux partenariats. je vais de ce pas en suprimer un qui se sert de mon blog pour sa pub. Je voulais le faire depuis un moment mais je me disais ” bof” ça ne me coûte rien et la visibilité qu’il m’avait promis est quasi nul. Merci pour ton article super interessant. Bon week-end
Article Excellent!! Et qui permet de me déculpabiliser de refuser de travailler gratuitement. Encore dernièrement, on m’a contacté pour créer des recettes pour la commercialisation de nouveaux produits. Seulement, à partir du moment moment, où vous parlez contrat ou rémunération … plus de nouvelles… Et tout est pompé directement sur le blog (blog qui est au passage est une vitrine, donc là, pas le choix, il faut accepter). Et là, où je suis aussi tout à fait d’accord avec toi, on est peut-être pas des professionnels ou pas encore, mais notre blog (fait ok avec passion) demande beaucoup de travail, de recherche et de temps! Encore merci pour ce billet.
Je me suis régalée en lisant ton billet : c’est clair, intelligent et plein d’humour. Dans l’hypothétique cas où je serais contactée, je me souviendrai des précieux conseils que tu donnes ici.
J’en profite pour remercier Knitspirit qui a relayé l’info sur FB.
Merci pour cet article à la fois rigolo et plein de bons conseils très clairs! J’ai abandonné mon premier blog à force d’être harcelée par des demandes… quand on prenait la peine de demander vu que certaines photos vivaient leur vie sur d’autres sites!
[…] en pantacourt girly. ♥♥♥ Sur le blog de Culinographie, Christelle nous fait réfléchir à la monétisation des blogs et je vous assure cet article est vraiment très riche. ♥♥♥ Une fois de plus, May nous offre […]
Bravo et merci, un excellent billet, c’est clair que je dormirai moins bête aujourd’hui. Les magazines qui viennent vous flatter pour tirer des recettes gratuitement contre cette fameuse visibilité, malheureusement ça me connait. Et comme vous le dite si bien, ça ne rapporte rien au final, si ils viennent nous chercher c’est pour notre travail , alors pourquoi avoir honte être rémunérer pour un travail qu’on a passé des heures et des heures à réaliser. Franchement j’avais du mal avec ça avant mais je crois que ça va changer
Merci encore une fois, je vous souhaite une agréable journée,
c’est incroyable je n’aurais jamais cru que les prix étaient si hauts…
j’écris occasionnellement des articles pour des mags de scrapbooking français et US, donc une création à faire + des photos à prendre + un article pas à pas à écrire… se paye environ 120 eur.
c’est vrai qu’au prorata des heures passées c’est peu mais pour moi ca me paraissait deja pas mal… comme quoi on se sous estime parfois!
Ce sont des fourchettes de prix… parfois ça va chercher plus haut (youpi !) et parfois plus bas ! Mais comme je le disais dans l’article, d’autres facteurs comptent (notamment dans le cadre d’un mandat régulier, tu peux négocier un prix package) mais peut-être qu’il serait aussi temps de réévaluer tes tarifs !
Excellent et consistant article en effet!
Je ne suis pas une blogueuse aussi active qu’il le faudrait (problème de temps et donc de rentabilité), mais je partage beaucoup de propriété intellectuelle.
Il semblerait que les business modèles changent et qu’il soit de plus en plus difficile de faire payer du contenu. Ce qui est offert dans la “vitrine” devient de plus en plus important et ce qui se vend de plus en plus complexe à définir et à chiffrer.Votre article est donc un excellent éclairage sur le sujet dans votre domaine.
Personnellement je vois parfois avec tristesse l’attitude des grandes marques qui en se lançant dans “l’inbound marketing” bafouent souvent les valeurs de la blogosphère et des réseaux sociaux.(cf scandale récent sur l’achat de fans et de followers)
Les blogs doivent à mon avis rester utiles, authentiques et indépendants comme les vôtres pour servir de valeur de référence. Cela devrait à terme devenir un réel capital pour vous blogueurs de talents et décrédibiliser de fait les marques qui adoptent de “mauvaises pratiques”
En fait comme vous le dites si bien, il s’agit de la conscience de la valeur de Soi et de son travail au final. Et du rapport de force qui en découle entre celui qui “offre” de la visibilité et nous qui pouvons ne pas nous croire capable de la gagner par nous mêmes.
Il s’agit aussi d’intégrité.
Par ailleurs il ne faut pas confondre “visbilité” et “engagement”.
Je pense que les marques recherchent l’engagement de la blogosphère et des réseaux sociaux. C’est cela qui en marketing a une réelle valeur négociable.
NB:Les blogs sous wordpress, comme ici, sont excellents pour la visibilité et l’intégration des media sociaux.
Très bon article, et très complet
Merci pour ces infos :)
Je suis tranquille je suis une petite blogueuse avec peu de passage sur mon blog, j’y raconte pas beaucoup de choses, donc de là a ce qu’une marque me contacte , de l’eau aura couler sous les ponts.
En tout cas très bien ton article.
Encore une fois bravo pour ce billet qui est spot on. Sujet vraiment d’actualite en ce qui me concerne donc merci de l’avoir aborte. Le lien vers le site de Jessica Hische est aussi bien utile. Merci!
Moi je suis tombée par hasard sur ton article que je trouve vrai et pertinent. J’ai juste une question: comment fais tu pour que ton blog soit si beau? Peut-être parce que tu es graphiste? quel hébergeur as tu utilisé si cela n’est pas indiscret? J’envisage de créer mon propre blog prochainement. Merci d’avance pour ta réponse.
Merci pour le temps que vous prenez pour écrire vos articles, ils sont toujours clairs, pertinents et intéressants. Et merci pour votre générosité et votre sens du partage.
Merci pour cet article impeccablement écrit, très bien structuré et complet. J’y ai appris pas mal de choses sur les coulisses du blogging.
Bonne continuation…
Merci pour ce beau billet très intéressants. En tout cas, il sollicite les passions ;) Très d’accord avec toi que ça tue le marché de donner son travail gratuitement. Déjà qu’il y a un millions de banques d’images sur le web.
Pour ma part, jusqu’à présent, j’ai refusé toutes demandes liées à la publicité. Lorsque j’écris sur mon blogue, je le fait par passion et je ne crois pas que les quelques sous qu’on me proposent valent la peine de polluer mon blogue avec des publicités dont je n’ai pas le contrôle. Quant à une demande de collaboration et de diffusion de mon travail, je crois que ce serait à évaluer, mais le sentiment que j’ai c’est qu’on cherche à nous exploiter en promettant de la visibilité. En illustration (ce que je pratique) on a la même problématique : Fais-nous une super image pour notre magazine et ça te donnera de la visibilité! Pfff! Je refuse poliment, mais j’ai envi de dire: regardez ma liste de clients, votre visibilité, je n’en ai pas besoin. Un blogueur peut, tel une liste de clients, se servir de ses stats comme argument de négociation dans la valeur de son travail non?
Pourquoi le gens pensent que les personnes créatives accepteraient de vivre d’amour et d’eau fraiche?
Un super article ! merci pour toutes ces réponses !
retrouves nous sur twitter @zelittlekitchen
Un grand merci pour ce généreux article et tous les autres, nous devrions te rétribuer pour ce formidable boulot ! Pour ma part, j’utilise aujourd’hui mon blog comme une vitrine, toutefois ça n’a pour le moment pas abouti bien loin…
Je te file mon adresse Mathilda ? ;-)
Persiste à faire de ton blog une vitrine ! Fais toi plaisir. Sois originale. Sois toi (je m’emballe !) et tu verras, ça finira par aboutir !
Bonjour, je vous remercie pour votre article qui est super enrichissant ! mais je ne comprends pas tout ! j’ai été contacté par un site internet spécialisé dans le mariage pour la redaction d’articles. Je ne suis pas bloggueuse à la base. On me demande article + photo combien puis je réclamer ? Sous quel statut? je vous remerice pour votre réponse. :)
Désolée Nana, mais on a vraiment donné tous les conseils que nous pouvions donner dans l’article. Nous ne pouvons malheureusement pas établir des devis pour tout le monde ! C’est à toi de juger le prix qu’il convient selon le temps que tu passeras dessus, etc. afin d’être rentable. Ça n’est pas facile au début, mais nous aussi on apprend !
Merci pour cette article si complet. En effet, les blogueurs ont du mal à en parler et surtout quand ils s’agit de l’argent et ça m’énerve. Ça fais plaisir qu’il y a encore des gens courageux pour en parler.
Merci ! :)
Bonjour,
J’ai été très curieuse de votre article qui m’a chamboulé j’avoue ne plus trop savoir quoi penser… Premièrement, j’ai refusé de nombreux partenariats car tout simplement, ces marques ne correspondaient pas à mon éthique et sur mes deux seuls partenariats, je gagnais en produits fournis non négligeables (pas un vulgaire paquet de pain de mie dirons nous). Je n’ai jamais eu de demande écrite d’article à ce propos, cela a été correctement défini. Ma grosse interrogation est ma publication actuelle d’articles pour un site internet qui appartient à une association dont je défends les valeurs. Dans les cas d’une association, je suis pour le coup, partagée… Mais vous m’interrogez? Finalement, d’où viennent leurs revenus à cette association? Aucune idée… J’ai en vérité accepté ce partenariat car je voulais accroitre ma visibilité et là il n’y a pas eu de mensonges, ce partenariat a triplé mes visites quotidiennes… Augmenter ma visibilité pourquoi? Par envie, oui, de pouvoir un jour écrire davantage… Enfin, je n’ai pas négocier les droits d’images pour tant de temps, tout ça… Je ne sais pas trop comment revenir sur tout ça en vérité… Qu’en pensez vous?
Je pense que tu as bien fait de refuser des partenariats qui ne correspondaient pas à ton blog/ tes valeurs.
Ensuite, si la visibilité est bel et bien au rdv, alors on ne peut pas vraiment dire que l’association avec qui tu es en partenariat ce soit moquée de toi. Après, comme tu dis : à quoi ça sert au final la visibilité ? Eh bien, il faut voir si grâce à ça tu t’es fait connaître par d’autres personnes (qui peuvent potentiellement t’embaucher comme rédactrice ou autre, pour leur compte) si tu as plus de crédibilité, etc.
J’ai de grandes réserves concernant la duplication de contenu sur le web (c-a-d du contenu de ton blog qui est repris sur une autre plateforme)… Je crois savoir que Google n’aime pas trop ça, mais surtout au final, les gens ne vont pas sur ton site vu qu’ils ont déjà tout vu sur un autre site… ça me chiffonne… enfin, c’est un long débat.
Enfin, si cette association a de vrais belles valeurs et qu’elle est non-lucrative (ou pas très lucrative), ça peut aussi être bien de la soutenir à ta façon, dans le sens où il faut encourager les “belles initiatives” (je sais pas si je suis très claire…) enfin, ça peut être ta “cause pro-bono”, quoi. Après, une cause suffit, hein! Faire du “pro-bono” a tout va revient au point 4/ de l’article…)
Voilà my 2 cents!
Je viens de rediscuter un peu aujourd’hui avec cette association et je sens réellement une envie pour eux également de m’accompagner dans ma démarche de valorisation et dans mon envie de me faire reconnaître dans ce milieu et au final je me sens vraiment dans un rapport donnant donnant.
Après comme tu dis, bah non pas d’autre pro bono, déjà tout simplement parce que je n’y arriverai pas, je n’ai pas le temps de plus, je suis pas une acharnée non plus hein?!
Pour la duplication de contenu, j’y ai réfléchi et pour eux mes articles sont un peu plus “grand public” alors que sur mon blog je les réécris avec la touche personnelle de mon blog. Les recettes restent identiques, quelques photos en plus peuvent apparaître sur mon blog également..
Mais je suis d’accord avec toi, il ne vaut mieux pas trop étaler dans tous les sens, plus créer des liens qui convergent…
En tout cas merci pour ta réponse sincère et constructive!
Merci pour ce billet complet. Pour une débutante comme moi, c’est une mine d’or ! Merci merci
Merci beaucoup pour cet article. C’est vrai que même si l’on écrit par passion, un “petit quelque chose” prouve de la qualité de son boulot, de la reconnaissance… et surtout ça fait du bien au porte-monnaie.
Je vais lire tous vos liens dans la foulée.
Merci et à bientôt !
Melting Pot Au Féminin
un article super détaillé dis donc, mais très intéressant à lire !
Un article extrêmement intéressant! Merci beaucoup pour toutes ces infos. Je suis journaliste et blogueuse – et peine parfois à estimer le bon tarif pour les mandats web!
Unfortunately, I’m German and don’t understand in detail what you’re writing, but besides of beautiful pictures, your blog provides so much inspiration and tips, thanks a million!
Bonjour,
Il est bien rare de trouver un article aussi complet et clair ! Vraiment bravo, je pense qu’il sera utile pour pas mal de personnes… moi la 1ère :)
C’est très très intéressant à lire même si je ne suis pas concernée… On ne m’a jamais proposé d’acheter quoi que ce soit (malheureusement… En même temps je n’ai pas gd chose à vendre ;-))
Pour l’instant tout ce que je gagne ce sont des idées en écumant les blogs et c’est ce que j’étais venue chercher d’ailleurs.
Merci en tout cas pour ce long post qui nous apprend beaucoup !
Merci, merci pour ton article qui a le mérite de remettre les choses en place ! Et quand je te lis, je me dis que j’ai drôlement bien fait de décliner l’offre d’une grande chaîne télé qui voulait que je réalise des objets “design et originaux” + une journée entière de tournage… tout cela gratuitement (enfin non, contre de la pub pour mon blog ;o))
Revenez ! Je suis en manque de vous précieux conseils. svp, revenez…
Une analyse très approfondie. Merci d’avoir pris le temps de partager vos réflexions sur ce sujet parfois controversé.
[…] Devrais-je travailler gratuitement ? Ricotta Crostini Party – Honestly YUM Crostini are the ultimate party food and a ricotta crostini is the perfect blank canvas to show off both savory and sweet creations. The wonderful thing about ricotta crostini is that fresh ricotta can be made a day ahead. This is a smorgasbord of some of my favorite flavor combinations, but the possibilities are endless! Making ricotta crostini for a large party is simple. Macarons […]
Bravo !!!!!
Merci pour ce super article !! J’ai pris bcp de plaisir à le lire !!
http://lanoura.blogspot.fr
Bonjour Christelle,
J’ai lu avec beaucoup d’attention ton article, et ne refuse pas une occasion de te faire remunerer pour un tel talent.
A titre d’exemple, la photo sur mon blog.
Elle avait ete reperee par un redacteur de blog BEAUCOUP plus actif (~1500 visites/jour). Pour “lancer” j’ai simplement accepter qu’il la publie en citant la source (moi) a chaque fois qu’il le fait.
Bon, je n’ai pas encore de photos publiees dans le Monde ou Le Figaro, mais je garde espoir et arrondi mes fins de mois avec de petites seances photos.
Bonne continuation & Amities.
Ton post est brillamment réalisé !
Bravo et merci de cette analyse poussée à ce sujet!
Merci pour cet article très utile pour ma part. Je voudrais savoir si on vend une photo avec recette pour un magazine et que ce magazine la réutilise plusieurs fois, est ce qu’ils doivent me rémunérer à nouveau? merci pour votre précieuse aide.
J’avais précédemment lu un article sur le sujet chez Pascale Weeks.
En tant que blogueuse les questions que tu évoques, je me les suis posée et me les pose encore.
Comme beaucoup je suis sollicitée par les marques qui ont bien compris que contre quelques boites de conserve elles peuvent à moindre frais profiter de vitrines gratuites.
J’avoue que j’accepte de moins en moins, sauf si j’en ai envie.
Mais je me suis fait fachée un jour par un ami (pro lui – comme quoi les non blogueurs peuvent être de bon conseil) qui tient le même discours que dans ton billet.
un billet utile d’éclairage.
Merci
Ce sont de très précieux conseils ! On m’a déjà proposé d’être payé en caisse de melons… Ou de donner gracieusement une de mes photos… C’est évidemment inacceptable et ce n’est pas une question de se faire de l’argent, mais bien de reconnaître le travail derrière !!
Article intéressant qui permet de rappeler des réalités évidentes que tous devraient connaître, arrêter de pénaliser les pros et savoir estimer son travail !
Merci pour cet article très bien fait.
Bonjour!
En tant que créatrice de start-up, qui a recours aux travail de bloggeurs, je me tire surement une balle dans le pied en disant ça, mais vous avez tout à fait raison.
Tout travail mérite salaire, d’ailleurs, nous avons instauré ça dès le départ dans notre boite. Création de contenu = argent.
En revanche, effectivement la grille de tarifs me parait prohibitive. Ma boite n’aurait jamais les moyens de se payer ça, sincèrement.
Mais dans l’esprit, oui, je suis tout à fait d’accord.
J’ajouterais aussi l’importance de l’adhésion au projet :)
Je vais faire passer l’article!
Et un petit commentaire de plus pour redire MERCI pour cet article ultra-utile, et ultra-complet !