Nous voici le 10 janvier, deux semaines au moins après Noël, et je finis enfin de vous présenter les photos du dîner post-noël !
Enfin, voilà le dessert. Enfin, je vais arrêter de vous tanner avec ça !
Je vous présente donc mon petit pouding chômeur, dessert on ne peut plus Québécois, qui clos donc le « tour de mon monde culinaire ». Après la France, l’Espagne, la Pologne, nous voici donc au Québec. Bientôt deux ans que j’y ai posé mes valises (pouah ! je fais ma vieille baroudeuse). Deux ans ! J’arrive même pas à réaliser. Ma mère me demandait encore au téléphone quand je reviendrais vivre en France (note à moi-même : une maman comprend mal les concepts de « vie à l’étranger », « papiers de résidence permanente en cours », « gros flou Monsieur Sale au sujet de mon avenir ».)
Concernant le pouding chômeur, j’étais plutôt contente du résultat (et je pense que les goûteurs présents à ma table aussi), d’autant plus qu’après coup, on m’a dit que c’était assez difficile à réussir comme dessert. J’aime quand on me dit ça. Ça flatte mon égo de Maman gâteau… et puis ça mets du baume sur ma plaie béante suite à l’échec cuisant de la « mission macarons » de dimanche dernier.*
Pour ceux qui ne sont pas Québécois où ne connaissent pas le pouding chômeur, c’est à l’origine le gâteau dit « du pauvre ». Du chômeur, donc- c’est bien, vous suivez. Traditionnellement, il s’agissait d’un mélange de farine, d’eau, de cassonade et parfois d’autres ingrédients qu’on pouvait trouver chez soi et qui n’étaient pas chers (ça n’a pas beaucoup changé depuis). Wikipédia mon ami me dit que c’est pendant la crise de 1929 ** que les femmes d’ouvriers ont commencées à le cuisiner. J’aurais cru que c’était plus ancestral comme recette, mais apparemment non. Mais si moi ou Wikipédia disons des conneries, n’hésitez pas à me corriger surtout.
Le pouding chômeur a vraiment le bon goût d’un gâteau d’enfance ; de ceux que vous auriez pu manger chez votre grand-mère. Une base classique de cake vanillé avec un sirop sucré et voluptueux de cassonade et de sirop d’érable. J’aime ce genre de dessert : simple, honnête, de ceux qui ne déçoivent personne et qui réunissent tous les suffrages.
Avant de vous donner la recette et vous montrer la suite des photos (oui, j’ai du mal à faire des sélections maintenant que je m’amuse tell-e-ment avec mon appareil !!!!***), je voudrais remercier deux Québécoises (respectivement la sœur et la mère de l’homme de ma viiiiie) qui ont aidé indirectement à la réalisation de ce post : Véro, pour la jolie serviette prune brodée de ses blanches mains (que vous voyez sur les photos) ; et Nicole, pour sa recette authentique de pouding chômeur ! Merciiiiii !
* Mais je vais me battre et recommencer. Je n’abandonne pas. Je suis un Rocky en cuisine.
** So trendy ! Quoi c’est fini LA Crise en 2010 ?
*** RE-LOU la meuf. Excusez-moi, mais je ne peux pas m’en empêcher ! C’est si vrai. Mais ça va me passer. Je vais me calmer. Bientôt.
Recette du Pouding chômeur
Pour le gâteau "à la Janette" (c'est pas de moi, mais je trouve ça plutôt cool de donner des petits noms aux pâtes à gâteaux) :
INGRÉDIENTS
Pour le gâteau :
1/2 tasse (115 g) beurre
1 tasse (250 g) de sucre
2 œufs
1 + 1/2 tasse (375 g) de farine
2 + 1/2 c.c. (12 g) de poudre à pâte (ou levure)
3/4 tasse (190 ml) de lait
1 c.c. d’essence de vanille
1 pincée de sel
Pour le nappage (sirop) :
1+ 1/2 tasse (375 ml) d’eau
1/2 tasse (125 ml) de sirop d’érable (pas de contrefaçons s’il vous plaît)
2 tasses (500 g) de cassonade
1 C.S. (15-20 g) de farine
DO IT YOURSELF
Préparer le gâteau :
Crémer le beurre; ajouter graduellement le sucre + les œufs et bien battre pendant quelques minutes.
Dans un autre récipient, mélanger la farine (en pluie fine…) + la poudre à pâte + le sel
Mélanger la première préparation en alternant avec le trio farine+ poudre à pâte+ sel et le lait.
Aromatiser à la vanille. Bien mélanger.
Verser dans un moule beurré rectangulaire (ou sinon comme moi : dans des moules individuels).
Préparer le nappage :
Mélanger tous les ingrédients et chauffer à feu doux en remuant jusqu’à ce que fonde la cassonade.
Déposer le sirop dans le fond du plat beurré et couvrir de la pâte “à la Janette”.
Cuire à 375° F (env. 180°C), 30 minutes environ ou jusqu’à que le dessus soit doré, et que l’intérieur soit cuit… comme d’hab’.