Voilà le billet que j’aurais dû poster la semaine dernière. Mais bon, j’ai eu envie de scones et j’ai eu envie de vous faire partager cette envie tout de suite. Alors, cette semaine, comme un petit au revoir aux couleurs chatoyantes de l’automne, aux citrouilles tailladées et avant que l’hiver ne vienne déposer son manteau blanc sur les épaules du Québec, voici quelques images de mon week-end dans les Cantons-de-l’Est.
Vous l’aurez compris, vous n’échapperez pas (sur ce blog non plus !) aux photos de courges. Nan, parce que c’est trop beau une courge en plus. Au marché de la Gare, près du Lac des Nations de la ville de Sherbrooke, c’est toute la panoplie courgesque qui s’est déployée devant nous. Un bonheur pour faire des photos. En plus, le soleil était au rendez-vous.
En bonne petite Française, je n’avais encore jamais taillé de citrouilles. La tradition se répand maintenant en France, mais c’est quelque chose qui reste définitivement Anglo-saxon. Ce petit week-end de repos était l’occasion idéale pour moi de faire mes armes sur ma première citrouille. Alors, oui, j’étais aussi excitée qu’une enfant, donc vous allez avoir le droit à toutes mes photos “in progress”! ;-)
Première étape : on on enlève le chapeau et on évide !
Deuxième étape : on joue les artistes et on cherche un “design” de citrouille qui sort un peu de l’ordinaire (sans commentaire). On choisi finalement de donner un air niais, mi-joyeux mi-pirate à notre citrouille. C’est sûr, les enfants ont dû être terrorisés…
Et enfin, la dernière étape, on admire, on se congratule et on prends des photos souvenirs. Hey, c’est pas tous les jours qu’on a de nouveau six ans ! ;-)
Et c’est donc après cette journée hyyyyper stressante du genre “gros brunch, lecture de magazines sous la couverture en polaire, rattrapage de lecture de bouquins, regarde les feuilles tomber, balade au grand air, taillage de citrouille” qu’on s’est dit qu’il fallait peut-être remettre nos chapeaux d’adultes et se faire un petit plaisir local (quand même prévu et attendu depuis longtemps) : un souper tardif chez Auguste !
On s’est d’abord régalé de la fameuse poutine inversée pour laquelle le chef Danny St Pierre et son restaurant sont bien connus. Je vous ai déjà fait un cours de citrouille, je ne vais pas non plus vous faire un cours de poutine ! En gros, on retrouve toutes les saveurs d’une poutine mais sous forme de croquette frite… intéressant, pas trop lourd, qui se mange vraiment bien en amuse-gueule.
Pour le choix de l’entrée et du plat, j’y suis allée avec une sélection “tout bœuf“. J’avais déjà un œil sur la salade tiède de langue de bœuf et cresson à l’ail confit en plus du tartare et, Alexandre, notre très bon serveur, n’a fait que confirmer mon choix. Il faut dire que pour cette entrée, j’ai repoussé mes limites : la langue ne faisant vraiment pas parti de mes morceaux de bœuf favoris. Néanmoins, c’était très bon, assez salé, relevé et fort en ail, mais pas désagréable.
L’Homme a un peu moins aimé ses choix : la salade du jour au daikon, pommes et persillade et la pizza jambon cru et asperges (si je me souviens bien). Le tout était bon mais au contraire de mes plats, les goûts n’étaient pas assez en nuances. Il a quand même tout mangé !
Pour ma part, j’ai vraiment beaucoup apprécié mon tartare de bœuf, servi avec chips et roquette. La spécialité de la maison m’a-t-on assuré. Encore une fois, c’était bien vinaigré, musclé… très masculin et franc, je dirais !
La formule couche-tard (intéressante, après 21h… quand on a fini de tailler les citrouilles), comprend également un dessert sous forme de demi-portion (ici un savoureux gâteau choco-noisettes servi avec un trait de caramel); c’est ma dose idéale de sucre pour clore un repas. J’aurais bien goûté le pavlova aux canneberges (recommandé par une autre amie bloggeuse), mais le ventre disait “stop”…
Est-ce que je retournerai chez Auguste ?
Oui, sûrement. Tester la carte et l’ambiance décontractée du midi. Et du soir, d’ailleurs. Car c’est ça qui a aussi compté : l’atmosphère authentique, joyeuse, presque amicale. Auguste pourrait faire “resto de Montréal”, il en a toutes les caractéristiques et les bons côtés, seulement voilà, il est à Sherbrooke, sur la rue Wellington Nord qui fait face à un Sud complètement mort, dévasté, sans âme. Et c’est important de le replacer dans ce contexte. Grâce au restaurant Auguste, le centre-ville à l’air de revivre un peu. J’espère sincèrement que le chef Danny St Pierre ne s’arrêtera pas en si bon chemin : avec Auguste, ils ont vraiment allumé une belle lumière dans la nuit Sherbrookoise.
Adresses
Marché de la Gare de Sherbrooke
720, rue Minto
J1H 0E9 Sherbrooke, Québec
819 564-6232
Restaurant Auguste
82, rue Wellington Nord
J1H 5B8 Sherbrooke, Québec
819 565-9559
info@auguste-restaurant.com