… Non pas que je me prenne pour Père Castor (oui, j’ai grandi dans les années 90 !), mais aujourd’hui, je vais vous parler de l’histoire qu’on peut raconter derrière des photos, au travers du stylisme plus particulièrement.
Et quoi de mieux pour ca qu’un exemple ? L’exemple du jour seront donc ces muffins châtaigne et chocolat que j’avais cuisiné un jour pluvieux, où je me sentais moi même plutôt pluvieuse mollassonne : je cherchais du réconfort, ces muffins beurrés et chocolatés à souhait étaient tout indiqués.
Pourtant au moment de prendre les photos, j’avais envie d’essayer de créer une ambiance colorée, très colorée même avec des couleurs franches presque criardes, des fleurs… quelque chose qui rappellerait les couleurs de mes moules en silicones (voir l’image plus haut) et quelque chose de dynamique (sûrement pour pallier à ma mollasserie !)
J’ai commencé à faire les tests d’ambiance que vous voyez ici : avec des fonds, des textures et des accessoires différents… Pas que je détestais totalement l’ambiance des photos, mais quelque chose ne marchait pas. Je n’arrivais pas trop à savoir quoi jusqu’à ce que je remette le muffin dans son contexte, que je me reconcentre sur la bouffe, en fait.
Ce muffin n’était ni une tarte d’été multicolore ni une actrice Bollywoodienne (cf. mon poignet de bracelets ;-))… c’était de la comfort food en puissance, simple et sans artifice; et en cette journée pluvieuse, tout ce que j’avais réellement envie de transmettre était l’idée du goûter réconfortant, enveloppant, quand on est au chaud à l’abri chez soi, dans une lumière tamisée, plus douce et sombre.
Et c’est comme ça qu’est née la deuxième série photo.
Avec une palette de couleurs et des accessoires neutres qui font écho au mélange automnal chatâigne/ choco, je trouvais que cette ambiance collait beaucoup mieux à la recette et au mood du moment.
Changement radical de stylisme, de lumière et d’histoire donc, mais au final le tout me semblait plus cohérent. Quant à l’utilisation du fil pour créer un mot et le coeur, c’était pour transmettre le réconfort et la douceur que ces muffins m’avaient apportés (quoi je m’emballe ?)
La morale de cette histoire ?
Il faut essayer des trucs et tenter de se renouveler- le plus possible. Parfois, ça ne marchera pas du premier coup, mais souvent des associations auxquelles on n’aurait pas tout de suite penser créeront au final des images beaucoup, beaucoup plus fortes.
Évidemment, dans le cadre d’un shooting professionnel incluant D.A. et client, on sait mieux d’avance où l’on s’en va (quoique…) mais c’est une raison de plus d’essayer des choses quand on le peut; comme dans le cadre de son travail personnel !
Voilà, c’est la fin de mon histoire… Que pensez-vous de tout ça ? Avez-vous des points à ajouter ? Vous êtes-vous déjà posés la question de l’ambiance et de l’histoire que vous vouliez transmettre ? Sinon, c’est le temps de vous prendre vous aussi pour Père Castor ! ;)
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Et pour ceux qui ne l’auraient pas lu- cet article (en anglais) sur les styles et tendances actuelles en photographie culinaire est juste brillant !