Ca m’est revenu à vélo ce matin. Cette grand-mère qui guettait les passants du bas de sa toute petite fenêtre sombre (oui oui la fenêtre était très basse et très proche du niveau du sol), quand j’étais de passage à Lisbonne. C’était avec toi Cécile, je crois, qu’on avait croisé ce regard à la fois curieux et épuisé, lavé par tant d’années vécues, tant de printemps soufflés, tant de bains de soleil…
C’est drôle, parfois je me prends à imaginer la vie des vieux personnes agées que je croise dans la rue. Je me demande on j’en serais à leur âge et quel bilan je tirerais de ma vie et des années passées où mes seins avaient encore une forme rebondie. Peut-être je ne vieillirais pas ou peut-être serais-je sénile et vivrais dans mon monde peuplé de Petits Poneys et de dahus. Peut-être me nourrirais-je exclusivement de gruyère et de Nutella.
Aussi, peut-être serais-je heureuse d’en être arrivée là et d’avoir suivi une vie fidèle à mes idéaux, de m’être posées les bonnes questions, d’avoir apporté ma pierre dans la construction du grand édifice de la vie.
Enfin, j’aurai répondu à la grande question : et moi, à quoi je sers ici ?
Je me le souhaite ! Et à vous qui me lisez aussi.
Bonne nuit ou bon matin :-)