(Mais qui a éteint la lumière sur Christelle is flabbergasting ? hihihihi)
Si j’avais un vice (oui, un seul, car ceux qui me connaissent savent bien que je suis un modèle de vertu*), ce serait sans aucun doute celui de la gourmandise.
Je parie que vous n’êtes pas étonnés de le lire. Et puis, ça tombe bien, j’ai un blog de cuisine… la vie est si bien faite !
Et si mon vice était personnifié, il trouverait sûrement sa forme en cette tarte aux pommes, vaguement Normande, terriblement bonne.
Il y a quelques semaines, j’ai été à la cueillette aux pommes** avec l’Homme et ma mère qui était en visite ici (un gros merci à ceux qui m’ont écrit pour me donner des adresses et conseils !) C’était la première fois depuis que j’habite au Québec. Les autres années, il y avait toujours quelque chose qui m’en empêchait où alors j’héritais des pommes d’autres cueilleurs. Mais cette fois-ci, on a eu un gros fun noir (notez que c’est la première fois que j’utilise cette expression pure laine Québécoise, mais je l’aime bien, je laisse).
Et puis l’Homme est parti…
Et ma mère est partie…
Et les pommes sont restées. Beaucoup de pommes pour une seule fille.
Beaucoup ? Naaaaan ! Le souvenir de cette tarte aux pommes (que je faisais un peu trop à l’adolescence alors que mes hanches n’en n’avaient pas vraiment besoin) m’est revenu et c’était écrit dans le ciel que j’allais devoir la faire !
J’ai appelé ma mère pour lui demander de chercher LA recette dans mon carnet de recettes laissé chez elle… comme beaucoup d’autres livres, fringues et cartons (je te jure maman, un jour je viens les ranger !) Je voulais que le goût soit identique. Je voulais retrouver le goût de cette tarte aux pommes si “terrestre” comme l’avait un jour qualifié un de mes profs (quoi ? T’aimes pas ma tarte ? Tu veux que je te casse les dents ?), alors que j’en avais ramené pour une fête. Biensûr qu’il aimait ma tarte : “pommes-cannelle et crème, y’a pas plus heureux comme mélange… mais ça tient au corps, quoi !” a-t-il dit, comme pour se rattraper entre les branches de pommier.
Et ça goûtait pareil. La pauvre va finir comme toutes les autres tartes aux pommes qui croisent mon chemin : une petite pointe pour commencer, une autre petite pointe, oh bon allez une autre ça ne fera pas de mal… jusque sa fin toujours plus prématurée qu’on ne l’aurait prédit (je me fais rire de même penser qu’une tarte peut “durer” une semaine chez moi ! AH!)
Et puisque je vous ai avoué mon vice, je vais y aller aussi d’une autre petite confession : j’avais en fait préparé cette tarte pour mon retour de la piscine hier soir (faut bien se gâter un peu) et je n’ai biensûr pas résister à en manger une part***… voilà pourquoi vous ne voyez pas la tarte entière sur les photos !
Gourmande, mais rusée… comme une joueuse de poker ! ;-)
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* Impatiente, parfois. Boudeuse, quand je dors mal. Distraite, souvent. Gaffeuse, un peu trop… mais ça compte pas, si ?
** Aux vergers de l’Abbaye de St-Benoît-du-Lac. Oui, j’ai aussi mangé plein de fromages, si vous voulez tout savoir.
*** N’insistez pas, vous ne connaîtrez JAMAIS la taille de cette part.
Recette de la tarte aux pommes vaguement Normande, terriblement bonne
INGRÉDIENTS
– 1 pâte sablée (recette ici)*
– 5-6 pommes (j’en avais de toute sortes… mais préférez des pommes qui fondent un peu à la cuisson comme la Mc Intosh, la Cortland…), pelées, épépinées, coupées en deux et tranchées finement **
Pour l’appareil :
– 2 gros oeufs
– 100 ml (un peu moins d’1/2 tasse) de lait
– 3 C.S. de crème fraîche ou crème sûre
– 3 C.S. de sucre en poudre
– 1/4 de c.c. d’extrait de vanille pure (ou 1/2 sachet de sucre vanillé)
– 1 c.c. de cannelle en poudre (bien bombée, dans mon cas !)
– 1 pincée de noix de muscade râpée
Pour décorer :
– Amandes effilées, cannelle en poudre, cassonade ou sucre glace
DO IT YOURSELF
1) Étaler la pâte brisée et en chemiser un moule.
2) Cuire la pâte à blanc, avec des billes de cuisson ou des haricots secs sur le dessus, pendant 15 minutes à 350 Fº (180ºC).
3) Sortir du four et disposer les tranches de pommes en rosace sur la pâte.
4) Bien mélanger tous les ingrédients de la garniture et la verser sur les pommes. Parsemer d’une ou deux poignées d’amandes effilées.
5) Cuire au four à 350 Fº (180ºC) pendant 40 minutes où jusqu’à ce que le dessus des pommes soit bien doré et que la garniture soit ferme.
6) Saupoudrer d’1 C.S. de cassonade ou de sucre glace et d’un peu de cannelle. Manger tout, tout de suite !
Notes sur la recette :
* Pour un grand moule de 12 po (30 cm) de large, j’ai doublé la recette de pâte sablée.
** Des dés de pommes, c’est bien aussi.
Biensûr, on peut aussi ajouter un soupçon de Calvados ou de rhum à la garniture !