On va parler crêpes fines dans un instant
Je reviens avec des crêpes. Pour le petit-déjeuner. Ou le souper (ça reste entre nous). Surtout, des crêpes sans grumeaux. On en discute plus bas. C’est toujours difficile pour moi de revenir par ici après une longue absence. Bon on parle de temps internet, mais tout de même.
J’ai l’impression d’ouvrir une vieille porte dont on a oublié de huiler les pentures et qui grince un peu trop. Ou d’épousseter un vieux grimoire. Quand ça me prend un bon 30 secondes pour me rappeler mes identifiants pour me log in sur mon site, je me dis que “ah ouais, ça fait vraiment un bout!”
C’est toujours pas là qu’on parle des crêpes
Pour des raisons personnelles, janvier a été difficile sur le moral. Et puis février. Et évidemment avec cette pandémie qui n’en finit plus de finir, ça ajoute une extra-couche de beurre au shit sandwich! ;-)
Je lisais sur la difficulté qu’on avait à communiquer en ce moment. Au milieu de cette tempête que nous vivons tous. Comment afficher ou partager des bonnes nouvelles pouvait déclencher des sentiments contradictoires/ négatifs chez l’un.e. ou l’autre. Et comment pondre un paragraphe déprimant et dire que ça ne va pas top (comme je viens de le faire ahah) pouvait aussi donner envie de zapper pour ne pas encore être confrontés à plus de mauvaises nouvelles. Êtes-vous encore là d’ailleurs? ;-)
Bref, on ne sait plus sur quel pied danser. On ne sait plus communiquer. On ne voit presque plus personne. On se replie sur nous.
J’écris moins à mes ami.e.s que pendant le premier confinement où “on se checkait” les un.e.s les autres. Vous aussi?
J’ai l’impression de perdre tous mes skills sociaux et quand je croise quelqu’un que je connais par hasard dans la rue, j’ai du mal à y croire, mes yeux s’écarquillent derrière mes lunettes rayées d’avoir trop été enfouies dans mes poches parce que tu comprends, avec le masque, ça marche pas, ça fait de la maudite buée tout le temps. Quand je réussis enfin à articuler un mot, je bafouille presque, ça serait comique si ça n’était pas un poil déprimant quand même. Pierre Richard sort de ce corps.
Je sais que je ne suis pas la seule. Alors, avec le moral général qui oscille en ondes sinusoïdales, je me suis dit : “GO Christelle, on a tous besoin de couleurs! De soleil! De Pep! ON A BESOIN DE CRÊPES!” (+1 point pour la rime)
Ah voilà, elle parle enfin des crêpes!
C’est toujours au même moment de l’année où le ras-le-bol des pommes et des poires se fait sentir, que je rêve de fruits exotiques, d’Hawaii et de Tulum. D’autant plus après cette dernière année!!!
Je voulais initialement partager ce billet pour la chandeleur, mais compte tenu de tout ce que je vous ai raconté plus haut, et du travail, et de la vie… ça a traîné. De toutes façons, a-t-on besoin d’excuses pour manger des crêpes? Je ne pense pas.
En fait, j’avais quand même partagé ce truc pour des crêpes 100% garanties sans grumeaux dans mes stories instagram, et devant la réponse, je me suis dit : “ah bah finalement, ça serait peut-être utile d’en faire un billet!” Et aussi, pour pouvoir me référer à la recette quand j’en ai besoin, c’est-à-dire à peu près aux deux semaines jours en temps de pandémie mondiale.
Des crêpes contre la déprime, où est-ce-qu’on signe?
Ce truc pour des crêpes sans grumeaux, on y vient, c’est de mélanger la farine avec le lait d’abord PUIS d’ajouter les œufs. Truc que j’ai appris beaucoup trop tard dans ma vie, mais qui fonctionne à merveille!
Ce n’est sans doute pas la façon catho de faire. Mais pas la peine de me mettre toutes vos mamies bretonnes sur le dos. ;-) Vous pouvez totalement chiper cette astuce et l’utiliser dans votre recette de crêpes chouchou.
Évidemment, il existe aussi l’option de tout mettre au blender, mais on doit obligatoirement laisser reposer la pâte après si on ne veut pas se retrouver avec des crêpes cassantes. Je préfère encore ne pas avoir à sortir le robot, mélanger délicatement, et ne pas attendre pour me régaler!
Côté garniture, j’ai opté pour la classique sucre + jus de citron auquel j’ai ajouté du jus de lime et de la pulpe de fruit de la passion (merci mes excellents restes de shooting!) Ça a fait un très, très bon, travail d’évasion!
Et c’est ainsi qu’au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi, un invincible été.
(L’air de rien on cite du Camus sur un blog de cuisine, entre un p’tit tas de crêpes et une demi-papaye, mais où va le monde, je vous le demande? Tenez un peu pour contrebalancer!)
Crêpes fines à déjeuner sans grumeaux
Pour 4 personnes
INGRÉDIENTS
190 g (1 1/2 tasse) de farine tout usage
375 ml à 500 ml (1 1/2 à 2 tasses) de lait ou lait végétal (voir notes)
Env. 45 ml (3 C. à soupe) d’eau froide
3 gros œufs
1 c. à soupe de sucre
1 pincée de sel
1 c. à thé d’extrait de vanille pur OU 1 bouchon d’eau de fleur d’oranger OU 1 c. à soupe de rhum
2 c. à soupe d’huile de canola, et un peu pour la poêle
DO IT YOURSELF
1) Dans un grand bol, verser la farine, le lait, et l’eau. À l’aide d’un fouet, bien mélanger jusqu’à ce que la pâte soit lisse.
2) Ajouter les œufs, le sucre, le sel, la vanille, l’eau de fleur d’oranger ou le rhum. Mélanger. Ajouter un peu de lait ou d’eau, si la pâte vous semble trop épaisse. Ajouter l’huile et mélanger de nouveau. Laisser reposer au moins 30 minutes à 1 h.
3) Cuire les crêpes dans une poêle antiadhésive ou une poêle à crêpes légèrement huilée. Servir accompagné des garnitures de son choix (la classique sucre + jus de citron ici sublimé par le coulis de fruit de la passion!)
NOTES :
Autre astuce : vous pouvez tiédir le lait pour vous passer du temps de repos (l’amidon contenu dans la farine gonfle plus vite au contact du lait tiède). Bon, je vous avoue que de mon côté, j’ai souvent la flemme… et il m’arrive parfois de zapper le temps de repos quand j’ai trop faim, qu’un enfant qui tire sur mon bas de pyjama… ou les deux options!
Variantes : vous pouvez aromatiser la pâte de rhum ambré, d’eau de fleur d’oranger…