Un chocolat chaud épais, comme à Cracovie

Un chocolat chaud épais,

… comme celui avalé à petites gorgées sur la Rynek Główny,–la place du marché de Cracovie–, au son déjà familier du Hejnał… juste après avoir croqué dans un bretzel et un oscypek (un petit fromage fumé polonais) attrapés à la volée à l’un des marchands de rue.

J’ai 20 ans, c’est la première fois que je pars vivre si longtemps loin de chez ma mère (3 mois, le temps d’un échange Erasmus!) et Cracovie signe pour moi le début d’une grande histoire d’amour avec les voyages.

En 2020, à l’heure où les voyages sont mis sur pause, et où l’on se demande si on voyagera de nouveau avec autant d’insouciance, je choisis de m’évader par les papilles. Ah ce n’est pas nouveau, mais ça me fait toujours autant de bien.

Je ferme les yeux et je repense…

À Cracovie encore,

Au thé fumant spiké de vodka du bar l’Alchemia (on est en Pologne ou bien?!), et aux zapiekankas de la petite cabane sur la place juste en face de l’Alchemia, goulûment croquées aux petites heures du matin, les yeux brillants de rires ou d’alcool, on ne sait plus, les cheveux ébouriffés sous le bonnet.

À Barcelone,

Aux bocadillos de fuet, commandés debout au zinc, avec un café con leche, tout près du Passeig de Gràcia de Barcelone (oui, un sandwich au saucisson avec un café, à la pause de 10h, histoire de tenir jusqu’au lunch à 14h, ça passe crème en Catalogne!)

Aux churros con chocolate (tiens, un autre chocolat chaud bien riche et épais!) qui sera mon deuxième petit-déjeuner quotidien (!), à la grande surprise de mes collègues. Bon, j’ai fini par m’en écœurer… mais c’était si bon et ça calait bien longtemps. Parfait pour mon micro-salaire de stagiaire.

À Paris,

À cette énorme planche de fromage et de charcut’ partagée avec Cécile, aux abords du Canal St-Martin, à Paris. Sans oublier le vin rouge cheap.

À la Mongolie,

Aux ramens instantanés beaucoup trop salés qu’on prépare (préparer est un bien grand mot! Qu’on dilue plutôt!) au samovar, à bord du Transsibérien, avec Astrid. Je n’ai jamais pu remanger de ramens instantanés après ça…

À l’Italie,

À cette pêche, –cette pêche incroyable–, achetée pour quelques cennes, sur le bord de la route à Positano, dont le jus sucré coule sur mes avant-bras. Les fesses posées sur un muret à observer le délicieux ballet / bordel de la dolce vita italienne, entre locaux et touristes, entre coups de klaxons et jurons.

À Hawaii,

Au délicieux mamey, définition même du crémeux, cueilli par Jaya, notre hôte Airbnb, à Pahoa.

… À Montréal

Aux premiers bagels St-Viateur (attention article d’époque! 2009!!), récompense délicieusement chaude et moelleuse que je m’offrais avant de rentrer chez moi, après une longue marche dans le frette depuis le centre-ville. Le bagel encore fumant qui réchauffe les doigts par -15º, la neige qui craque sous les bottes, et la première bouchée, si, si satisfaisante!

… et je pourrais continuer encore et encore! Mais on s’éloigne du chocolat chaud, et j’en reprendrais bien une gorgée.

ps. N’hésitez SURTOUT PAS à partager avec moi vos plus mémorables souvenirs gustatifs de voyage!

pps. En ce moment, on regarde la très chouette série Tribal, en ligne, sur Tv5, et c’est le plus proche de l’évasion qu’on peut avoir!

ppps. Après j’arrête, promis! ;-) Pour savoir comment réaliser ces trop cool étoiles en papier, c’est par ici (et c’est facile!)