Deux mille treize,
tu m’as fait grandir de cent cinquante ans, les rides en moins.
Je me demande où tu as bien pu passer. Je te le dis, tu as filé bien vite. Ça fait vieille de dire ça, mais c’est vrai.
Je me revois encore écrire ce billet à mon retour d’Andalousie.
D’ailleurs, je me rends compte que j’ai réalisé pas mal d’objectifs que je m’étais fixés (aller au yoga (mes courbatures en témoignent), retourner à New York plutôt deux fois qu’une, visiter Cape Cod, le Vermont…)
… et que certains sont passés à la trappe : m’améliorer au ukulélé (avouons-le : je n’ai pas de rythme), réviser mes verbes du 3e groupe… bon c’est pas grave.
Deux mille treize, tu m’as beaucoup fait réfléchir. Ces derniers mois, surtout. Tu m’as transporté dans un gros tourbillon de questions et de réflexions.
Dans le désordre, tu m’as appris que :
• La peur de l’échec et le manque de confiance en soi ne doivent pas être un frein ou une excuse pour repousser ses limites et entreprendre des choses.
Je vais d’ailleurs beaucoup travailler sur ça en deux mille quatorze.
Oser rêver. Rêver grand, rêver fort. Avec le support incroyable que je reçois de mes proches et des lecteurs de ce blog (salut vous !), ça serait bien dommage de ne pas y arriver.
• Il faut cesser de se comparer et essayer de se foutre du jugement des autres.
Carrément plus facile à écrire qu’à appliquer au jour le jour, mais bon, je compte sur moi.
• Il faut arrêter de sans cesse proposer/ s’identifier à un modèle de perfection qui n’existe pas.
J’espère d’ailleurs que ça se ressent sur ce blog et dans mes photos où les mises en scène sont plus épurées, où j’essaye de tendre vers plus de simplicité, vers quelque chose qui me ressemble plus au final.
• L’humilité, la vraie, n’a pas besoin d’être rappelée dans chaque statut facebook.
Je dis ça le plus humblement du monde, bien sûr.
• C’est toujours bon de prendre son temps, de faire les choses quand on se sent prêt et pas quand les autres aimeraient qu’on soit prêt, que tout fini par se mettre en place et que j’ai la chance d’être entourée des bonnes personnes (oui, c’était une phrase longue).
Et je ne veux pas être contredite !
• Je suis un peu trop niaiseuse et qu’il faut que je comprenne la différence entre la modestie et le fait de “s’auto-mettre-des-bâtons-dans-les-roues”.
Voir point #1 et surtout le mettre en pratique en 2014, bon sang.
• Mon blog me rendait heureuse.
Que c’est un espace de liberté et de création inouïe qui me rend “pleine” quand je le nourris et, par le fait même, me vide un peu quand je m’en éloigne. À méditer donc…
• Le monde que je rencontre au café, aux partys, à l’épicerie, partout, trouve qu’on parle trop de cuisine! Trop de livres! Trop d’émissions! Trop de chefs tatoués! Trop de chefs bras nus!
Je vais vous le dire : moi aussi. On essaye de faire de la cuisine une seule et même tendance- lisse. Et si je suis bien consciente de m’inscrire dans cette mouvance, je veux tout sauf y adhérer. Contradictoire, je sais. Pour moi, la bouffe c’est avant tout : bien se nourrir et se faire plaisir. C’est un formidable héritage. Un partage. Un lien unique entre les gens. Ma cuisine à moi, je la veux pérenne. Je ne veux pas qu’elle soit tendance. VOUS AVEZ BIEN ENTENDU ?
• Le limoncello, c’était bon avec les bulles.
Et avec le gin, j’ai testé ce week-end (remplacez le prosecco par du gin, ajoutez plein de glaçons, shakez, filtrez et complétez d’eau gazeuse ou de tonic si vous voulez). Avec du thym à la place du romarin, c’est bien aussi. La recette en faisant clic sur le lien plus bas !
Et vous qui me lisez derrière votre écran (c’est tellement fou de vous imaginer !), qu’avez-vous appris en 2013 ? Qu’attendez-vous de 2014 ? J’ai vraiment, mais vraiment, très envie de savoir !
Inspirations
★ Retrouvez la recette du cocktail limoncello, prosecco, romarin dans La Presse + … et une excellente fin d’année à tous surtout !